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Quelques jours seulement après les menaces de reprise des hostilités



Quelques jours seulement après les menaces de reprise des hostilités
L'aviation turque a bombardé, lundi soir, des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le sud-est du pays, en représailles à l'attaque depuis trois jours des positions des forces de sécurité turques dans le village de Daglica (sud-est), position militaire dans la province d'Hakkari, près de la frontière irakienne.Il s'agit d'une première depuis le cessez-le-feu unilatéral décrété par les rebelles kurdes en mars 2013, annoncent les services de sécurité turcs. Le raid a infligé des dégâts importants au mouvement séparatiste en faisant au moins 34 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts matériels. Dans un communiqué, l'état-major turc dit avoir ouvert le feu et riposté immédiatement et de la façon la plus ferme aux attaques du PKK.Cette opération, qui est à même de relancer le conflit entre les deux parties, intervient quelques jours seulement après l'ultimatum lancé par le PKK de reprendre les armes faute d'une intervention turque à Kobané, ville kurde du nord de la Syrie assiégée depuis près d'un mois par les terroristes de Daech. "Nous avons averti la Turquie. Si elle continue dans cette voie, nous reprendrons notre guérilla pour défendre notre peuple", a menacé Cemil Bayik, membre fondateur, et le plus haut dirigeant en liberté du PKK, dans un entretien à la chaîne de télévision allemande ARD à Erbil, capitale du Kurdistan irakien autonome.Le leader kurde a récemment averti que la chute de Kobané signifierait la fin du processus de paix, et a sommé le gouvernement de prendre des initiatives avant mercredi.Le mouvement observe un cessez-le-feu unilatral, depuis l'automne 2012, suite à l'ouverture des négociations par le pouvoir turc avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Ocalan, pour tenter de mettre un terme à une rébellion qui a fait quelque 40 000 tués depuis son début en 1984. Le PKK avait suite à cela commencé à retirer une partie de ses forces, environ 5000 hommes, de Turquie vers leurs bases du mont Kandil, dans le nord du territoire irakien.Mais il a interrompu ce mouvement il y a un an, jugeant que le régime d'Ankara n'avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de la minorité kurde du pays, qui compte 15 millions de personnes. Cela fait suite aux violentes manifestations pro-kurdes ayant eu lieu également cette semaine en Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, pour dénoncer le refus du gouvernement de venir militairement en aide à Kobané.A. R./Agences




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