Fatwa Sur La Prière
Question:
Quel est le nombre de rakaates des prières surérogatoires accomplies avant et après les cinq prières quotidiennes ? À quel moment ses prières sont-elles autorisées et à quel moment ne le sont-elles pas ?
Réponse :
Louange à Dieu. Que la prière et le salut soient sur le prophète, sa famille et ses compagnons. Il est recommandé d’accomplir les prières surérogatoires à toute heure du jour ou de la nuit, hormis les moments où elles sont soit déconseillées, soit interdites. D’ailleurs, il est interdit d’accomplir les prières surérogatoires au lever et au coucher du soleil et quand l’imam s’assied sur le minbar jusqu’à l’accomplissement de la prière du vendredi. Elles sont déconseillées après l’aurore jusqu’à ce que le soleil dépasse l’horizon de douze empans, soit approximativement une demi heure après le lever du soleil, et après la prière d’al ‘asr. Il est recommandé d’accomplir les prières surérogatoires avant et après la prière d’Az-zohr, avant la prière d’al ‘asr et après la prière du Maghrib sans considération du nombre des rakaates. Toutefois, il serait plus préférable de persévérer à accomplir quatre rakaates avant la prière d’Az-zohr et quatre autres après, quatre rakaates avant la prière d’al ‘asr et six après la prière d’al Maghrib. Le prophète (PS) a dit : « celui qui accomplit quatre rakaates avant la prière d’Az-zohr et quatre autres après, Allah ne le fera pas entrer en enfer ». Dans un autre hadith, le prophète a dit « Allah accorde sa miséricorde à celui qui accomplit quatre rakaates avant la prière d’al ‘asr ».
Ce nombre de rakaates peut être accrue ou diminué. Cependant, il est préférable de s’y limiter, le plus important étant de persévérer.
Question:
La femme peut-elle servir d’imam à d’autres femmes ?
Réponse :
Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très miséricordieux. Que la prière et le salut soient sur le prophète, sa famille et ses compagnons.
La majorité des oulémas malékites considèrent le fait d’être de sexe masculin une condition sine qua non pour l’imamat. La femme lui est interdit de guider aussi bien les hommes que les femmes dans une prière obligatoire ou surérogatoire. Cheikh Khalil, qu’Allah lui accorde sa miséricorde, a dit : « est entachée de nullité toute prière guidée par un mécréant, une femme ou un androgyne ».
Les Chafïites, les Hanafites et les Hanbalites sont du même avis quant à la condition requise pour l’imamat. Toutefois, selon eux, la femme ne peut pas servir d’imam aux hommes mais peut l’être aux femmes. Al Mozni, Abou Thaour et Attabari accordent l’imamat à la femme lors des tarawihs (les prières à pause accomplies au mois du Ramadan) si personne parmi les présents ne connaît le Coran par cœur.
Les oulémas qui ont accordé l’imamat à la femme argumentent leur choix en se référant à ce qui a été rapporté à propos d’Aicha, qu’Allah l’agrée, servant d’imam aux femmes en s’alignant avec elles dans le même rang ; Oum Salama le faisait aussi. Ils portent aussi comme preuve le hadith d’Oum Waraka rapporté par Abou Daoud, dans lequel le prophète (PS) lui ordonna de guider sa famille dans la prière.
En se basant sur ces arguments prouvés dans la Sunna, la majorité des avis des oulémas autorisent la femme à guider d’autres femmes dans leurs prières chez elles, et ce en se tenant debout au milieu et en s’alignant dans le même rang. Plusieurs femmes accordent une grande attention à accomplir la prière en commun, et certaines d’entre elles apprennent par cœur une partie ou la totalité du Coran.
Question :
Quand pourrait-on dire que celui qui accomplit la prière en commun obtient les rétributions de cette prière ?
Réponse :
La rétribution de la prière en commun est obtenue quand celui qui prie accomplit une génuflexion en posant les paumes de ses mains sur ses genoux ou tout près d’eux, et ce avant que l’imam ne se redresse. La prière en commun surpasse en rétribution la prière individuelle de vingt sept fois. Le prophète (P. S) a dit : « «Quand l'homme fait sa prière en commun, celle-ci a vingt cinq fois (dans une autre version vingt sept fois) plus de mérite que la prière qu’il accomplit seul chez lui ou dans son commerce… ».
Question:
Que faire si on oublie de prononcer les cinq Takbir (Allaho Akbar) de la deuxième rakâa de la prière des deux fêtes ?
Réponse :
Pour la majorité des oulémas, le fait d’oublier de prononcer le takbir requiert une prosternation d’inattention que ce soit lors des prières obligatoire ou surérogatoire. Ainsi, Si l’imam omis par inattention de prononcer le takbir ne serait-ce qu’une seule fois lors de la prière des deux fêtes, il doit accomplir la prosternation d’inattention avant de prononcer le taslim (assalamo alaikoum). Le guidé doit accomplir cette prosternation même si l’imam ne la fais pas.
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Posté Le : 30/05/2015
Posté par : soufisafi
Source : fouqara.free.fr