Algérie

Quelques éléments d'histoire



Rétrospective - L'égalité des droits devant la loi n'était pas une revendication centrale et déclarée.
En Algérie, dès le début des années 70, les femmes tentent de s'organiser en dehors du cadre légal qui existait, à savoir, l'Union nationale des femmes algériennes (U.N.F.A.), organisation qui était sous l'égide de l'ex-parti unique, le Front de libération nationale (F.L.N.). Le mouvement féminin emprisonné dans les cadres rigides de l'Etat-parti s'étiole et s'enlise.
Ce sont les groupes marxistes opposés au FLN qui vont le faire sortir de sa léthargie dans les années 80 en mettant au centre de leurs préoccupations la révision du droit familial.
Il y eut deux types de démarches. La première privilégiait le travail de terrain et de proximité visant la mobilisation des femmes et l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, et avait une base tant dans les villes que dans les villages et les campagnes.
La deuxième démarche, quant à elle, consistait en la lutte pour un statut égalitaire, au sein de groupes de femmes se revendiquant du féminisme, ne faisant pas de travail en direction des femmes et ne prenant pas en compte le niveau de conscience de la société. Ensuite, on s'achemine progressivement vers l'idée de l'amélioration des conditions de vie et de travail des femmes, et donc de leur statut. C'est ainsi que des groupes spécifiques de femmes sont créés au niveau d'un certain nombre d'organisations de masse : commission des femmes travailleuses au sein de l'Union générale des travailleurs algériens (U.G.T.A.), et au sein de quelques fédérations syndicales dont la Fédération des travailleurs de l'éducation et de la culture (F.T.E.C.), la Fédération nationale des travailleurs de la santé (F.N.T.S.).
Des commissions de jeunes filles sont également crées au niveau de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (U.N.J.A.), à travers des collectifs de lycéennes et des collectifs de jeunes filles de quartiers et des Groupes de travail des étudiantes (G.T.E.) sont nés dans différentes universités.
En parallèle, certaines jeunes femmes terminant leurs études universitaires, et ayant milité dans le mouvement estudiantin, ont rejoint les rangs de l'Union nationale des femmes algériennes, (UNFA) et essayent d'introduire, de l'intérieur, des changements au niveau des positions, du contenu de l'action, et du rapport de force de cette organisation. Les initiatives de ces groupes visaient la sensibilisation des femmes à l'amélioration de leur environnement et de leur situation d'une part, et à la participation à l'édification du pays et à la solidarité avec les peuples et les femmes en lutte dans le monde, d'autre part.


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