Quelques données essentielles

L'année 2013 est une année record dans le démantèlement des filières d'immigration clandestine en France : 203 filières ont été démantelées (+14% par rapport à 2012) ; près de 1500 personnes ont été mises en cause (+15% par rapport à 2012).Par ailleurs, les éloignements forcés totaux (hors comptabilisation des retours spontanés) augmentent de près de 2%. En leur sein, les éloignements forcés hors de l'Union européenne augmentent de 13% après un effondrement durant les années 2007-2011 (65%). Les réadmissions et renvois au sein de l'Union européenne sont stables. Pour les non-Européens, le nombre d'étrangers placés en rétention est en très légère hausse en 2013 (+4,5%) après une baisse ininterrompue entre 2007 et 2012. Le document ne ventile pas les chiffres par origine nationale.Le ministre de l'Intérieur a aussi replacé cette lutte contre l'illégalité dans la dimension d'accueil de la France. Ainsi, a-t-il souligné, les visas de circulation réservés aux talents internationaux et aux touristes d'affaires connaissent une progression importante de l'ordre de 22% entre 2011 et 2012 (avec 2 311 260 visas), en augmentation en 2013 de 7 à 11% selon les projections, les chiffres n'étant pas encore définitifs. Par ailleurs, Manuel Valls souligne que «la France a renoué avec les migrations de la connaissance, après la parenthèse ouverte par la circulaire Guéant.»Les titres de séjour étudiant et scientifique chercheur augmentent tous les deux avec des proportions notables (+5 à 8% pour les premiers, + 20 à 40% pour les seconds). Pour les demandes de titre de séjour «vie privée et familiale», la hausse enregistrée en 2013 est «conjoncturelle». «Ce mouvement ne devrait pas se poursuivre en 2014». Enfin, le gouvernement socialiste a, depuis son installation en juin 2012, «clarifié les critères applicables pour les naturalisations en hausse après plusieurs années de baisse marquée». Cela devrait s'amplifier en 2014.