Algérie

Quelque 53 pays demandent à l'ONU de saisir la CPI



Une cinquantaine de pays vont demander au Conseil de sécurité de l'ONU de saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation en Syrie, où plus de 60 000 personnes ont été tuées depuis mars 2011, a déclaré un porte-parole du Quai d'Orsay.
Selon une liste établie jeudi, 53 pays, dont la France, devraient remettre une lettre lundi au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans le cadre d'une démarche lancée par la Suisse et soutenue par les militants des droits de l'Homme, précise le quotidien. Les pays signataires demandent que le Conseil de sécurité saisisse la CPI pour qu'elle étudie la situation en Syrie «sans exception», sans faire de différence entre les auteurs des crimes, qu'il s'agisse de l'armée régulière ou des rebelles. Les parties du conflit doivent être sommées «au minimum» de respecter «pleinement les droits de l'Homme et le droit humanitaire international» car «une telle mise en garde aurait un effet dissuasif important». Dans leur lettre, les pays signataires font état d'«exécutions sommaires, arrestations arbitraires, disparitions forcées, torture, dont des violences sexuelles, violations des droits des enfants», a rapporté Le Monde. Ils n'écartent également pas la possibilité que «des crimes contre l'humanité» aient été commis sur le sol syrien et font état d'une «situation qui n'a cessé de devenir plus désespérée». Parmi les signataires, figurent en majorité des pays européens, quatre pays africains (Tunisie, Libye, Côte d'Ivoire, Botswana), cinq d'Amérique Latine (Chili, Costa Rica, Panama, Paraguay, Uruguay) et sept asiatiques (Japon, Corée du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande, îles Cook, Maldives, Samoa). Les Etats-Unis ne sont pas pour l'heure signataires. La Syrie est le théâtre de violents affrontements entre l'armée régulière et les opposants au président Bachar al Assad depuis mi-mars 2011. Selon l'ONU et des organisations de défense des droits de l'Homme, les forces syriennes et leurs milices, les chabiha, ont commis des crimes et des atrocités. Les rebelles ont également commis des crimes de guerre mais ces derniers ne sont pas, selon les Nations unies, de la même ampleur et de la même gravité que ceux commis par les forces gouvernementales. Les discussions diplomatiques visant à mettre un terme au conflit sont dans l'impasse notamment en raison de divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. La Russie et la Chine ont opposé à trois reprises leur veto à des résolutions du Conseil de sécurité destinées à mettre en 'uvre des sanctions contre le gouvernement de Damas.


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