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Quels sont les effets de l'alcool sur la santé ?

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Une fois bu, comment l'alcool est-il géré par notre organisme ? Quels sont les effets à long terme d'une consommation excessive ? Bien souvent, les connaissances restent floues et ne permettent pas d'appréhender sereinement les risques encourus. Le point avec Doctissimo.

Sommaire
Le parcours de l'alcool dans le corps
Les effets de l'alcool à court terme
Les effets de l'alcool à long terme
Les dangers de l'alcool pendant la grossesse
Alcool : comment réduire les risques ?
Les situations où il ne faut pas boire

L'ivresse n'est pas la seule manifestation d'une consommation excessive d'alcool. Effets à court terme, long terme, découvrez le parcours de l'alcool dans l'organisme et ses conséquences.

Le parcours de l'alcool dans le corps
Quand on consomme une boisson alcoolisée, l'alcool qu'elle contient traverse la paroi intestinale sans subir aucune modification. Il passe ainsi dans le sang très rapidement :

15 à 30 minutes suffisent si la personne est à jeun ;
30 à 60 minutes s'écoulent si ce passage est ralenti par la présence d'aliments.
C'est à ce moment que l'alcoolémie (présence d'alcool dans le sang) est à son maximum avant de redescendre progressivement.

Via le réseau sanguin, l'alcool se répand dans l'ensemble de l'organisme et en particulier les organes les plus irrigués : le foie, le cœur et le cerveau. C'est le foie qui va lentement transformer 95 % de l'alcool, les 5 % restant sont éliminés par les poumons et l'air expiré, les reins et l'urine, la peau et la sueur.

Les effets toxiques de l'alcool sont aujourd'hui bien connus. Le foie, le cerveau et le système nerveux, le cœur et les muscles peuvent être atteints. L'appareil digestif n'est pas épargné. Les muqueuses, l'estomac et l'intestin sont irrités avec des sensations de brûlures fréquentes.

Cette substance psychoactive agit au niveau du cerveau au même titre que le cannabis ou d'autres drogues. Ralenti, perturbé, le cerveau est débordé. Des troubles des réflexes, de la vision et de l'équilibre, des pertes de mémoire... sont fréquents. Pouvant entraîner une dépendance s'il est consommé régulièrement, l'alcool s'apparente à une drogue.

Les effets de l'alcool peuvent être majorés par l'ingestion de certains médicaments comme les somnifères ou les tranquillisants.

Les effets de l'alcool à court terme
Les effets immédiats sont bien connus, ainsi l'ivresse apparaît en quelques heures à cause d'une consommation trop importante. Cet état sera d'autant plus rapide que la personne ne sera pas habituée à boire. La coordination motrice, l'équilibre, la perception et le jugement sont altérés. On distingue invariablement trois phases qui évoluent de l'euphorie à l'endormissement. Selon l'Institut National de prévention et d'éducation pour la santé 1, l'état évolue ainsi :

PHASE D'EXCITATION
Le taux d'alcoolémie est inférieur à 0,7 g/l de sang. Le buveur est euphorique, désinhibé, bavard et familier, l'ivresse est atteinte. Les fonctions cognitives (vigilance, perception, mémoire, équilibre, jugement) sont déjà atteintes.

PHASE D'ÉBRIÉTÉ
Le taux d'alcoolémie s'étend de 0,7 à 2 g/l de sang. Troubles de l'équilibre, mal à parler... c'est une phase d'incoordination avec troubles de la vigilance, allant de la somnolence à la torpeur.

PHASE D'ENDORMISSEMENT
Le taux d'alcoolémie est supérieur à 2 g/l de sang. Après une période d'excitation, on s'endort.

COMA ÉTHYLIQUE
Si le taux d'alcoolémie est supérieur à 3 g/l de sang, il y a un risque de coma éthylique profond qui nécessite une surveillance en milieu hospitalier. La tension artérielle est basse, la fréquence respiratoire et la température corporelle diminuent. Si la personne n'est pas prise en charge, il y a un risque de décès.

AUGMENTATION DES COMPORTEMENTS À RISQUE
La baisse de la vigilance est à l'origine de comportements à risque. Après un verre, le risque d'accident de la route ou de la vie courante est multiplié par trois, après trois verres, par dix. Ainsi, l'ivresse est associée à 40 % des décès de la circulation, à 25-35 % des accidents de voiture non mortels, à 64 % des incendies et de brûlures, à 48 % des hypothermies et des cas de gelures, 40 % des chutes et 50 % des homicides 2. Au volant notamment, l'alcool augmente le temps de réaction tout en diminuant les réflexes, la vigilance et la résistance à la fatigue. Vision, estimation des distances et coordination sont également perturbés ;
L'alcool est également un facteur d'agressivité et serait responsable de 50 % des rixes, de 50 à 60 % des actes de criminalité et de 20 % des délits. En effet l'alcool va modifier la perception d'un événement et la manière de réagir. Dans certains cas, la personne se concentre sur sa perception immédiate et va réagir de manière violente sans penser aux conséquences futures, dans d'autres cas, elle sera plus vulnérable et moins en capacité de se défendre ;
Enfin, la prise d'alcool augmente le risque de rapports sexuels non protégés. Et sans préservatif, un seul rapport suffit pour être contaminé par le virus du sida, par d'autres infections sexuellement transmissibles ou pour être enceinte contre son gré. Mais boire affecte aussi le libre-arbitre et la capacité à maîtriser une situation, ce qui peut conduire à avoir une relation sexuelle non consentie.
Les effets de l'alcool à long terme
Sur le long terme, l'alcool peut être responsable de très nombreuses maladies : cancers (bouche, œsophage, gorge..), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, irritabilité, etc.), troubles cardiovasculaires... Du fait d'une consommation plus importante, les hommes sont plus touchés que les femmes, et un décès masculin sur sept est attribuable à l'alcool.

RISQUES POUR LE SYSTÈME NERVEUX ET PSYCHIQUE
Une consommation excessive peut entraîner des troubles de la mémoire, de la planification, d'attention, de prise de décision.... Cela peut même déboucher sur un syndrome de Korsakoff, maladie du cerveau qui altère la mémoire de manière irréversible. Pour compenser les pertes de mémoire, la personne a une tendance à la fabulation mais elle est aussi en proie à des troubles de l’humeur et une désorientation spatio-temporelle.

Mais l'alcool est aussi associé au développement de troubles psychiques : une anxiété, de la dépression, de l'insomnie et il peut même être à l'origine de suicides. Dans le cas où une personne commence à boire pour soulager une dépression déjà existante, même si la boisson donne l'impression de soulager son mal-être, elle va en réalité accroître la dépression et l'anxiété.

RISQUES DE CANCERS
La consommation d'alcool augmente les risques de cancers à partir d'un verre par jour. Tous les types d'alcool sont concernés, aussi bien le vin, que la bière ou les spiritueux (alcools forts). En effet, c'est l'éthanol, molécule d'alcool présente dans toutes ces boissons, qui est cancérigène. L'alcool peut entraîner des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, gorge, larynx, œsophage) mais aussi du foie, du côlon ou encore du rectum. Pour les femmes, il augmente aussi les risques de cancer du sein. Lorsque la consommation d'alcool est associée à celle de tabac, le risque de cancer de la bouche et de la gorge augmente encore.

RISQUES POUR LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
La bonne réputation d'une consommation modérée (environ deux verres par jour) sur la santé cardiovasculaire est toujours l'objet de débat. Mais on sait que le risque d'hypertension et d'accidents vasculaires cérébraux augmentent avec la consommation d'alcool. Cette dernière augmente aussi les risques d'hémorragie cérébrale. De plus, une consommation importante d'alcool en une seule fois peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, augmentant par la même occasion le risque de mort subite.

RISQUES DE CIRRHOSE
L'alcool constitue un poison pour le foie. La destruction du tissu hépatique qu'il provoque peut être à l'origine de cirrhose, maladie chronique et irréversible (près de 9 000 décès par an). Le foie ne fonctionne plus correctement et la cirrhose peut évoluer en cancer. Dans les cas sévères, une transplantation sera nécessaire. Dans tous les cas, le sevrage alcoolique et une prise en charge médicale sont nécessaires.

LES DÉGÂTS DE L'ALCOOL EN CHIFFRES
L'alcool provoque ainsi directement 23 000 décès par an par cancers, cirrhoses ou alcoolo-dépendance ;
En tant que facteur associé, il est à l'origine de 45 000 décès ;
C'est la deuxième cause de mort évitable après le tabac.
Les dangers de l'alcool pendant la grossesse
Lorsqu'une femme enceinte boit, l'alcool passe dans son sang mais aussi dans celui du fœtus, en traversant le placenta. Or le foie du bébé n'étant pas encore assez développé, il va mettre du temps à éliminer l'alcool. Les risques sont très importants pour le bébé :

Retard de croissance ;
Atteinte du système nerveux central qui peuvent déboucher sur des troubles du comportement ou un retard intellectuel ;
Malformations ;
Syndrome d'alcoolisation fœtale : un retard de croissance, des anomalies faciales, des malformations et des atteintes cérébrales. C'est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance.
Aujourd'hui, pour préserver la santé et le développement du fœtus, l'abstention est recommandée pendant toute la durée de la grossesse.







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