On s'inquiète souvent de savoir si l'on a choisi la bonne formule pour résoudre tel ou autre problème. Quelqu'un m'a, un jour, reproché d'imputer, plus volontiers, la responsabilité des abandons divers que nous vivons aux pouvoirs publics alors que les agressions des lieux par les citoyens ne se comptent plus.En admettant que cela soit réellement le cas, j'aimerais revenir, et je le ferai autant de fois que cela me démangera de le faire, sur la démission du système et la complaisance dont ce dernier fait montre à l'égard d'une catégorie d'administrés.
La rue Bouzrina, ex-rue de la lyre, ses arcades et son marché, la rue de Chartres, les arcades de la rue Bab- Azzoun, celles de Zoudj 3youn dont j'ai parlé il y a quelques jours, la place des Martyrs, Bab-El-Oued et j'en passe. Quelqu'un peut-il nous dire de quelle autorité ces quartiers bondés relèvent et quels responsables en gèrent l'activité ' Pourquoi a-t-on la méchante sensation que les gens n'obéissent pas aux mêmes règles selon qu'ils activent dans un quartier plutôt que dans un autre ' Je me souviens de ce jour où, revenant du marché Meissonier, je me suis arrêtée pour regarder la police faire la chasse à des vendeurs ambulants. On leur saisit la marchandise, dont on se demande où elle va atterrir, tandis que quelques-uns réussissent à fuir, alertés par d'autres vendeurs à la sauvette, soumis au même stress.
Des copains de mauvaise fortune qui savent ce qu'il en coûte de persister à jouer au chat et à la souris avec les pseudogardiens d'une cité offerte aux uns et interdite aux autres. Je dis cela parce que j'ai envie de comprendre une bonne fois pour toutes dans quel monde je vis et de quel côté de la fameuse barrière je me situe. Bien sûr que les citoyens ne sont pas tous des sains, qu'ils ne prennent pas soin de leur environnement. Si ce dernier était nettoyé régulièrement par les pouvoirs publics qui préfèrent les trottoirs, conçus pour être aussitôt défoncés, de façon à renouer avec les contrats juteux, les citoyens seraient plus attentifs à leur confort extérieur. Comment vaincre le surréalisme ambiant qui règne sur le peu de conscience en réserve '
M. B.
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Posté Le : 27/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com