La mise en place des conditions favorisant le développement du partenariat public-privé a été, hier, le sujet central d'une journée d'étude organisée par le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) au centre de formation de Ben-Aknoun-CBA Sonelgaz. Les interventions des divers experts internationaux et nationaux ayant pris part à cette rencontre se sont principalement axées sur les facteurs qui entravent le développement du processus PPP en Algérie en s'appuyant, notamment, sur l'expérience d'autres pays limitrophes tels que la Tunisie.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les experts ont ainsi évalué l'état des lieux du développement des partenariats publics-privés en Europe et dans la région Mena, et ont conclu que l'absence d'un cadre juridique ainsi qu'une réelle organisation institutionnelle demeurent la pierre angulaire de ce processus. S'exprimant sur la question, le président du Cnese, Redha Tir, admet qu'il est assez difficile de mettre en ?uvre ce modèle en Algérie. La chose est complexe dans la mesure où elle exige un ensemble de conditions de base, à savoir en premier lieu : « Un cadre juridique réglementaire et approprié .» Il est aussi important, selon lui, d'avoir « une culture développée de partenariat dans le secteur public et privé, en plus de l'environnement incitatif... ».
Le président du Cnese rappelle que la crise économique résultant de la baisse des cours du pétrole sur le marché mondial « renforcé la nécessité de s'appuyer sur d'autres modèles afin de maintenir les financements nécessaires des projets de développement ». Il estime que la contribution du secteur privé pour la réalisation et l'exploitation d'infrastructures appartenant à l'Etat est l'une des alternatives qui permettrait d'assurer « la continuité de la mise en ?uvre des programmes de développement ».
Les organisateurs de cette journée ont dans ce registre donné la parole aux parties prenantes au développement du partenariat public-privé dans des pays comme la Tunisie ou encore la France.
Atef Madjdoub, le président de l'Instance générale de partenariat public-privé, chargé de mission au cabinet de la présidence du gouvernement de Tunisie, a énuméré un certain nombre de facteurs qui tendent a entraver le développement des PPP.
D'après lui, le premier élément indispensable à la réussite de ce modèle dans un pays est «la stabilité politique». Il estime qu'un cadre juridique renforcé ne suffira pas à réaliser les projets engagés dans le cadre du partenariat public-privé, si celui-ci n'est pas accompagné d'un contexte politique stable.
Atef Madjdoub considère dans la foulée que les lourdeurs administratives engendrées par le fléau de la bureaucratie que connaissent les pays du tiers-monde comptent parmi les facteurs les plus préjudiciables aux investisseurs.
Les participants à cette rencontre ont dans ce sens tenté d'encourager les acteurs économiques à s'orienter vers le PPP, en s'appuyant sur l'expérience locale.
À ce titre, Halim Kasmi, directeur général de l'entreprise portuaire de Béjaïa, a présenté l'expérience de son entreprise avec un partenaire asiatique (Portek Singapour). II a affirmé que ce partenariat leur a permis de dépasser les objectifs fixés au départ, en terme de chiffre d'affaire, qui a atteint 3 841 MDA en 2020.
M. Z.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Massiva Zehraoui
Source : www.lesoirdalgerie.com