Quelles implications sur le football amateur '

Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) a pris la décision de renoncer aux subventions de l'Etat.C'est une première dans les annales du sport algérien. C'est la première fois, dans la longue histoire du mouvement sportif national, qu'une fédération sportive prend une telle décision.Elle fera date. La Fédération concernée la justifie par «l'excellente situation financière (de la FAF) qui est en conformité avec les objectifs financiers tracés en début d'année.La trésorerie a connu durant les neufs premiers mois de l'année 2015 une hausse appréciable des ressources provenant essentiellement des contrats de sponsoring et droits de retransmission télévisuelle». Par conséquent, «en raison de l'autosuffisance financière, le bureau fédéral a pris la décision de renoncer aux subventions de l'Etat», conclut le communiqué de l'organe le plus important de la Fédération.Quelles seront les répercussions d'une telle décision sur l'ensemble des paliers de la pyramide du football ' La FAF, qui agit par délégation du ministère de la Jeunesse et des Sports, jouit de la qualité de fédération reconnue d'utilité publique et, à ce titre, ce sont les pouvoirs publics qui prennent en charge en partie et parfois en totalité les frais inhérents au développement du football.Selon une source proche du dossier des subventions, «le football a besoin annuellement d'une enveloppe de 500 millions de centimes incompressible pour faire tourner la machine».La décision du bureau fédéral risque de provoquer le désarroi dans les rangs de ceux qui s'occupent réellement du football amateur et de ses structures qui, elles, n'ont pas les moyens de s'autofinancer ou de répondre aux énormes besoins de la base du football. La FAF aurait été mieux inspirée de mettre la subvention de l'Etat à l'entière et exclusive disposition du développement du football au lieu de la récuser, comme elle vient de le faire.Des ligues tournent au ralenti, des clubs éprouvent les pires difficultés pour honorer tous les frais liés à l'engagement et à la participation aux compétitions, des équipes de jeunes évoluent dans un dénuement presque total en matière d'équipement, de prise en charge médicale? sans parler des éducateurs faiblement rémunérés, des arbitres qui attendent des mois pour percevoir leurs indemnités, des centres de regroupement pour les sélections quasi inexistants.Que va-t-il advenir des subventions versées depuis des années dans un compte spécial que la FAF n'a pas touchées ' Serviront-elles à financer des projets qui n'ont rien à voir avec le développement du football ou iront-elles soulager les caisses des ligues qui ont besoin de ce nerf de la guerre pour continuer à faire battre le (vrai) c?ur du football '