Algérie

Quelle stratégie pour garantir la sécurité alimentaire en Algérie



Quelle stratégie pour garantir la sécurité alimentaire en Algérie
Le colloque international sur «L'Algérie face à la sécurité alimentaire : réalités et perspectives» se tient à l'université M'hamed Bougara de Boumerdès. Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de ces deux jours (17 et 18 mai).Faut-il parler de sécurité alimentaire ou de suffisance alimentaire '», «Quelles sont les conditions de relance du secteur agricole '» et «Comment le secteur peut-il contribuer au décollage économique de l'Algérie '» Telles sont, entre autres, les questions abordées lors de ce colloque international sur «L'Algérie face à la sécurité alimentaire : réalités et perspectives», organisé, hier et aujourd'hui, par la faculté des sciences économiques, commerciales et de gestion de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès.En séance plénière, le recteur a d'emblée distingué entre «sécurité alimentaire et suffisance alimentaire». Quant à la doyenne de la faculté, elle a fait remarquer qu'«en cette étape de transition vers une totale mondialisation, la question de l'alimentaire se pose avec acuité, avec comme mission prioritaire, mettre fin à la famine, sachant que le recul de la facture alimentaire en Algérie n'est pas suffisant, même s'il y a augmentation de la production agricole». Voilà qui met un bémol aux assertions les plus optimistes.Le docteur Khokhi, président du colloque, a indiqué que «l'objectif est d'apporter une vision multidisciplinaire». Il cite pêle-mêle certains maux qui entravent le développement de l'agriculture au triple plan économique, social et technologique : un énorme déficit en matière de main-d'?uvre, une mauvaise organisation de la chaîne de froid, une déstructuration du circuit de distribution et une modernisation qui fait défaut (pas de smart agriculture ni de mécanisation).L'ex-ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, est intervenu par la suite pour revenir longuement sur «le renouveau de l'économie agricole et le renouveau rural». En clair, il a retracé les grandes lignes de la politique agricole dès 2020. Il a révélé que «selon l'OMS, moins de 2100 kg de calories par habitant c'est considéré comme une insuffisance alimentaire alors que notre pays assure présentement 3500 kg calories par habitant, au même niveau que la France». Il ne manque pas de préciser par la suite que c'est là une moyenne et non pas le cas de tous les Algériens.Une manière de reconnaître implicitement qu'il reste la question de l'égalité de distribution des richesses. Il juge qu'«avec 70% de disponibilité, la production algérienne est dans la norme méditerranéenne». Mais est-ce au regard des potentialités énormes que recèle le pays ' Pourtant, sa conclusion le conduit à une nécessité reconnue comme «commerciale ou politique» à réaliser. Autrement dit, il s'agit de «disposer des capacités et de savoir-faire pour produire les matériels génétiques et intrants stratégiques».D'où le besoin d'une «croissance internalisée soutenue et durable en milieu rural». La question qui se pose toutefois est : par quelles stratégies ' Mme Dokhan, maître de conférences et chef d'équipe matériaux, procédés et environnement à l'université de Boumerdès, dit détenir la réponse. Ses travaux de recherche résumés dans une intervention intitulée «Décollage économique» reviennent sur les expériences de quatre pays, dont le Japon, en matière de relance économique.Articulée autour de quatre étapes, la stratégie d'acquisition de la maîtrise technologique, et pas seulement du transfert technologique pour assurer une sécurité alimentaire, repose sur la capacité de «copier» comme première étape, puis d'instaurer des expositions de ces copies ou productions nationales hissées au rang «d'embryons industriels protégés et encouragés».


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