Algérie

Quelle stratégie contre l'enfer de la drogue '


«La drogue est dans nos écoles, nos CEM, en milieu professionnel, en milieu sanitaire et en milieu sportif avec les produits dopants». Cette terrible sentence vient du professeur Rachid Belhadj, président de l'Académie algérienne de développement des sciences médico-légales. «Si le problème de la consommation de drogues et autres produits stupéfiants est mondial et ne touche pas que l'Algérie, il y a tout de même lieu de s'inquiéter de la hausse des décès par overdose dans notre pays», a estimé le Pr Rachid Belhadj. «Ce qui nous fait mal c'est que, dans la plupart des cas, ce sont des sujets jeunes qui décèdent. Ils ont entre 20 et 22 ans», s'alarme le président de l'Académie.Le trafic de drogue et la hausse inquiétante de la consommation chez les sujets jeunes inquiètent surtout les parents désarmés face à ce fléau mortel. Beaucoup de parents courent à la recherche d'un centre ou d'une structure de désintoxication pour sauver leur progéniture de l'enfer de la drogue. De nombreux crimes de sang et drames familiaux sont directement liés à la consommation de drogues. Phénomène limité jusque-là, la consommation de drogues dures comme l'héroïne et la cocaïne touche de plus en plus de jeunes. Véritable arme de destruction massive, de nouvelles drogues appelées «Tchouchna» ou «sucre glace» ou encore les opioïdes de synthèse ont fait leur apparition dans certaines grandes villes du pays. Ces nouvelles substances font des ravages parmi les jeunes des quartiers populaires comme à Alger.
Les autorités sont d'autant plus impuissantes face à ce phénomène de consommation accrue de drogues qu'elles ne disposent pas de données fiables pour mieux cerner l'ampleur du danger et agir pour le prévenir. Le fléau est à un stade «hallucinant», avait déjà alerté l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Véritable problème de santé publique majeur et facteur aggravant dans la hausse de la criminalité, la lutte contre le trafic de drogue doit être la priorité des priorités des pouvoirs publics et acteurs sociaux. Il y va de la (sur) vie de générations entières d'Algériens.
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