Algérie

Quelle sortie de crise pour la Libye'


A quelques semaines des élections présidentielle et parlementaires, prévues le 24 décembre prochain, le flou persiste en Libye. La Conférence de Paris s'est achevé sur un goût d'inachevé. D'autant que la communauté internationale, qui veut y croire en appelant vendredi à la tenue d'élections «inclusives» et «crédibles», menace de sanctions tous ceux qui y feraient obstacle. Alors qu'en parallèle le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi affirme que son pays veillait à ce que les prochaines élections présidentielles et parlementaires soient démocratiques, inclusives et aux résultats acceptables, des élections aboutissant à une transition pacifique et souple du pouvoir. Néanmoins, les obstacles demeurent. «Tous les Libyens sont d'accord pour dire qu'il y aura des élections le 24 décembre», a assuré Mohamed Al-Manfi. «Organiser les élections simultanément à la date prévue est un objectif historique que nous allons nous efforcer de réaliser», a pour sa part affirmé le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, qui souligne que «l'autre priorité est, d'ici cette échéance, d'obtenir des garanties concrètes que les résultats de ces élections seront acceptés et que ceux que les rejetteront se verront imposer des sanctions». D'autant que les observateurs soulignent le risque que les résultats de la présidentielle ne soient rejetées par une partie ou une autre - et que le pays sombre alors de nouveau dans la violence, avec un président contesté et sans Parlement. En outre, la question du départ des mercenaires demeure en suspend. Certes, un premier contingent de 300 mercenaires s'est retiré de la Libye. Mais combien reste-t-il'. Plusieurs milliers, selon l'Elysée. Une présence condamné par l'Algérie. Dans ce cadre, le président français Emmanuel Macron a invité la Turquie et al Russie à retirer leurs mercenaires. Une demande qu'Ankara réfute sous prétexte que la présence militaire turque en Libye constitue «une force de stabilité». «Parfois nos alliés évoquent cette question comme si la présence turque était le principal problème en Libye. Ce n'est pas le cas. (...) Nous sommes là comme force de stabilité et pour aider le peuple libyen», a affirmé le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin. Alors que Moscou ne reconnaît pas sa présence en Libye à travers le groupe Wagner. Dans ce flou, le Conseil présidentiel tente d'oeuvrer avec détermination et à l'unanimité à assumer et à accomplir ses engagements et ses obligations, notamment avec le comité militaire mixte 5+5 et les différents belligérants afin de maintenir le cessez-le-feu, ouvrir la voie terrestre reliant l'est et l'ouest du pays et assurer la libre circulation des citoyens et des marchandises en toute sécurité tout le long de la côte libyenne, a déclaré Mohamed Al-Manfi. Ce dernier a affirmé que l'établissement des exigences de la réconciliation était l'une des priorités du Conseil présidentiel libyen. Ainsi, un haut commissariat pour la réconciliation nationale a été institué, ayant permis la mise en place d'un climat de paix et de réconciliation, à travers la libération d'un nombre de prisonniers politiques et nous oeuvrons également à la libération de tous les prisonniers dans le contexte du conflit politique en Libye,a t-il poursuivi. Le responsable libyen a exprimé son souhait de voir les décisions de la conférence servir de base à une action onusienne efficace, allant dans l'intérêt du peuple libyen d'abord et dans l'intérêt de ses amis et partenaires.
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