Algérie

Quelle solution pour les squats à Oran '


Un homme, âgé d'une trentaine d'années, qui a fait une chute du 2e étage d'une bâtisse en ruine il y a environ une semaine, a lutté contre la mort avant de rendre l'âme vendredi au niveau du service réanimation du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, apprend-on de sources sûres.
Ce drame, qui ne pouvait être traité comme un banal fait divers, soulève une foule de questions et remet au goût du jour le débat sur le sort réservé aux bâtisses classées en ruine, mais squattées par de nouveaux occupants qui passent outre le danger qu'elles représentent pour habiter parfois avec femmes et enfants. A Oran, les deux bâtisses n° 66 et 67 de la rue Bouamama (ex-Montgolfier) ont été vidées de leurs occupants et leurs accès scellés par des murs érigés par les services de la commune. Mais cela n'a pas empêché des individus d'y retourner, encouragés par un candidat aux dernières législatives qui leur avait promis un relogement une fois élu.
Hier, les agents de police sont intervenus en force pour libérer une jeune femme qui était séquestrée dans une habitation située dans un de ces deux immeubles classés dangereux. Il y a quelques jours, le wali avait annoncé la création future d'une Epic qui sera chargée de la démolition du vieux bâti classé dangereux.
La première opération, qui devait être confiée à cette entreprise, était la démolition des anciennes centrales qui devaient être transférées le 1er juin à El-Kerma. Ironie du sort, le transfert a été annulé faute d'engin de démolition.'L'entreprise n'étant pas encore dotée en équipements n'a pour le moment qu'une existence virtuelle.
Le problème du vieux bâti n'est pas spécifique à Oran. Plusieurs habitations à travers le territoire national, vidées de leurs occupants, ont été une nouvelle fois réinvesties. Certaines servent de repaires à des bandes criminelles organisées qui s'y terrent après avoir réalisé leurs méfaits. La jeune femme libérée hier par la police à Oran conforte cette idée.
On parle même d'une véritable organisation criminelle qui prendrait en main ces squats. Le trafic de drogue, la prostitution et la contrefaçon de billets de banque y sont hébergés, indiquent plusieurs sources. Ces criminels profitent de la présence de familles sur les lieux pour s'y fondre. Une fois leurs forfaits perpétrés, leurs membres y trouvent refuge en attendant le prochain deal de drogue ou la prochaine opération criminelle.


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