Algérie

Quelle solution pour la promotion politique de la femme '



Adopté sans aucune contestation en Conseil des ministres, le 28 août dernier, ce projet de texte a suscité une levée de boucliers, une fois déposé sur le bureau de l’APN. La disposition exigeant une proportion de femmes (30%) dans chaque liste électorale a provoqué la colère des partis siégeant à l’Assemblée, y compris ceux faisant partie de l’Alliance présidentielle, en l’occurrence le FLN et le MSP. Chacun avance des arguments pour justifier sa position défavorable à cette exigence. Le seuil de 30% paraît à certaines formations politiques «utopique» et «irréalisable», en particulier pour les listes de candidats aux Assemblées locales.
D’autres évoquent une disposition «anticonstitutionnelle et discriminatoire». Tout en se disant favorable à ce projet, le FLN estime qu’il faut fixer un seuil minimum de 20%. «Nous sommes actuellement à 7% de représentation des femmes au niveau de l’APN. Au FLN, nous avons demandé un seuil de 20%, en permettant aux partis qui peuvent réaliser des taux plus importants de le faire», avait déclaré Kassa Aïssi, chargé de communication du FLN. Pour sa part, le MSP préfère une application graduelle de cette disposition, en justifiant sa position par «la nature de la société algérienne et les pesanteurs de la tradition».
Comme le MSP, El Islah et Ennahad estiment aussi que «les traditions du pays ne permettent pas l’application de ce texte».
En revanche, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune souligne que la solution préconisée par les autorités à travers ce projet de loi «est superficielle». Selon le PT, le texte propose un traitement «pas du tout idoine pour une question complexe telle que la promotion politique de la femme algérienne». Quel sera le sort de ce projet ' Ce texte va-t-il permettre une meilleure présence de la femme au sein des institutions ' Il est à souligner que dans la pratique, le taux de participation de la femme à la vie politique reste insignifiant. En plus de l’APN (7% seulement), le Conseil de la nation ne compte que 4,4% de femmes sur 144 sénateurs. Au niveau des Assemblées locales la situation est plus dramatique. On ne compte que 2 femmes présidentes d’APC sur un totale de 1541 communes à travers le pays.
Les autorités ne réalisent pas, elles aussi, des scores meilleurs en matière de désignation des femmes à des postes de responsabilité. En effet, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ne compte que trois femmes ministres dans son staff. La femme est aussi marginalisée en matière de désignation au poste du wali (une seule femme wali sur 48). Le problème reste alors complexe. Car même le président de la commission chargée du développement du football féminin, installée par la FAF, est un homme.         


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