Quelle solution pour ces clubs en crise'

L'USMH et le CRB sont coincés sous les dettesIl est utile de noter que sur le terrain, les responsables des clubs concernés de la Ligue 1 ont bien effectué des recrutements sans se fier à cette menace de la FAF.Depuis l'ouverture du mercato, tous les clubs de la Ligue 1 multiplient les négociations pour recruter de nouveaux joueurs alors que huit parmi eux ignorent carrément la menace de la Fédération algérienne de football via la ligue de football professionnel de leur suspendre leur recrutement à cause de leur contentieux respectif avec leurs joueurs. Le comble c'est que l'on constate que ces équipes dont la dernière, le nouveau promu l'Olympique de Médéa négocie pour renforcer leurs effectifs respectifs alors qu'ils crient en parallèle à la crise financière! Et c'est à se demander donc que feront ces clubs au nombre de huit pour éviter les sanctions pro-mises par la FAF, eux qui n'ont que jusqu'au 30 juin en cours' En, effet, la FAF a annoncé dans un communiqué publié au lendemain de la réunion de son bureau fédéral que quinze clubs des deux Ligues professionnelles 1 et 2 sont interdits de recrutement pour la saison prochaine pour n'avoir pas assaini leur contentieux et apuré leurs dettes à l'endroit des joueurs professionnels. Il s'agit de: CS Constantine, RC Arba, MC Oran, USM Harrach, RC Relizane, CR Belouizdad, USM Blida, CA Batna, O Médéa, CABB Arréridj, USMM Hadjout, JSM Béjaïa, USM Bel-Abbès, OM Arzew et AS Khroub. Et pour ce qui concerne la Ligue 1 seulement on compte donc huit clubs. Et la FAF prévient bien qu' «outre le fait qu'ils soient interdits de recrutement, ces clubs seront traduits devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, ajoutant «qu'ils seront convoqués devant l'organe juridictionnel pour justifier leur situation au plus tard fin juin 2016».Et les joueurs déjà recrutés'D'ailleurs lors de son avant-dernière réunion du bureau fédéral, au mois de mai dernier, la Fédération algérienne de football FAF avait accordé à 14 clubs des deux Ligues professionnelles (1 et 2) un délai jusqu'au 15 juin prochain pour «assainir leurs contentieux et apurer leurs dettes à l'endroit des joueurs professionnels». La FAF avait prévenu que «faute de quoi, ils (les clubs) seront interdits de recrutement pour la saison prochaine». En recevant beaucoup de dossiers émanant de joueurs professionnels non payés depuis plusieurs mois, la CRL a procédé avec un système de médiation mis en place pour régler les contentieux entre les parties dans un délai de huit jours. Et c'est ainsi qu'elle a averti que «passé ce délai et l'absence d'un accord mutuel, la CRL traitera les dossiers conformément au règlement». La FAF rappelle, en outre, que «la CRL n'est éligible qu'aux joueurs et clubs professionnels». Par ailleurs, les clubs et joueurs amateurs sont prévenus «qu'il est strictement interdit de distribuer des salaires en dehors des frais engagés, et tout dépassement par les clubs amateurs sera sévèrement sanctionné conformément aux règlements en vigueur», conclut la première structure footballistique nationale. Mais à l'issue de la dernière réunion de son bureau fédéral mardi dernier, la FAF a tenu à menacer avec le recours à la défalcation de points «si la situation des clubs concernés demeure inchangée», s'engageant à appliquer rigoureusement «les sanctions prévues par les règlements». Or, il est utile de noter que sur le terrain, les responsables des clubs concernés de la Ligue 1 ont bien effectué des recrutements sans se fier à cette menace de la FAF. Le CR Bélouizdad a recruté trois joueurs, le MCO (huit), le CSC (10), USMBA (sept), le CAB (10) alors que seul le RC Relizane est en train de négocier en ayant les accords de Kabli et Herida alors que l'USMH a eu l'accord d'Abdat et cherche à enrôler Doukha ainsi que Madani (USMA) alors que l'Olympique de Médéa a eu les accords Terbah et Boukhenchouche.Le second délai s'achève dans cinq joursCes clubs qui crient d'ailleurs à la crise financière n'hésitent donc pas à renforcer leurs effectifs sans se soucier des règlements dans leurs cas spécifiques de litiges avec d'autres joueurs. On rappelle bien qu'au début du mois en cours, le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, qui venait alors d'être reconduit à main levée pour un nouveau mandat (2016-2020) s'est engagé à veiller à l'application «rigoureuse» du cahier des charges du professionnalisme. «Les clubs doivent se mettre au diapason avec le professionnalisme. Je vais faire de mon nouveau mandat celui de l'application du professionnalisme en veillant au respect des dispositions réglementaires, notamment le lancement des centres de formation qui constitue mon cheval de bataille. Seul, je ne peux rien faire, j'appelle tout le monde à mettre la main à la pâte pour réussir», a affirmé Kerbadj peu après la fin des travaux de l'Assemblée générale élective au Centre technique national de Sidi Moussa (Alger). Les clubs se trouvent donc devant le fait accompli et dans le cas où ils n'auront pas réglé leurs contentieux avec leurs anciens joueurs, et dans le cas aussi où la FAF passerait à l'application strict des règlements, il y a vraiment lieu de s'inquiéter pour ces clubs et même ces joueurs qui viennent de signer avant de se retrouver «libres» car leur recrutement serait nul et non avenu...