Algérie

Quelle sera la part des investissements réels '



Le nombre de projets d'investissement enregistrés auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) a atteint 5 057 projets d'un montant global de 1 905 milliards de dinars (l'équivalent de 17,16 milliards de dollars) générant 167 618 postes d'emploi. La synthèse du bilan des investissements enregistrés au niveau de l'Andi en 2017 précise que les déclarations d'investissement dans le cadre de partenariats avec des étrangers ont atteint 116 projets pour un montant de 271 milliards de dinars (2,44 milliards de dollars) générant14 525 postes d'emploi. Par rapport à 2016, le montant des investissements est en hausse de 4% en 2017 (+66 162 millions de dinars) alors que le nombre de projets est en baisse de 29% (-2 128). Le bilan de l'Andi indique que les déclarations d'investissement concernent en grande majorité les grands projets. En effet, les déclarations d'investissement dont les montants sont supérieurs à 500 millions de dinars représentent plus de 76% des déclarations. Elles sont de 13% pour les montants compris entre 200 et 500 millions de dinars et de 9% pour ceux compris entre 50 et 200 millions de dinars. Concernant la répartition par secteur, c'est l'industrie qui accapare le plus de déclarations d'investissement avec pas moins de 2 564 projets pour un montant de 1 103 milliards de dinars. Le bilan par filière industrielle fait ressortir l'agroalimentaire comme étant la filière industrielle qui enregistre le plus de déclarations d'investisseurs avec 716 projets pour un montant de 199 milliards de dinars, suivie de la filière chimie, plastique, caoutchouc (635 projets pour 221 milliards de dinars) et les ISMME (Industrie sidérurgique, métallique, mécanique et électronique) : 463 projets (448 milliards de dinars). Concernant les tendances par région, les régions du Nord concentrent 61% des déclarations d'investissement (3 091 projets) pour 25% (1 278 projets) au niveau des Hauts-Plateaux et seulement 14% (688 projets) pour le Sud. Sur un ton triomphaliste, le bilan de l'Andi conclut que "ces tendances traduisent les effets des réformes engagées et l'orientation des investissements en adéquation avec les choix stratégiques et les objectifs tracés par l'Etat", en référence au nouveau code d'investissement. Reste que ces chiffres sont à prendre avec réserve. En effet, ces données sont provisoires et sont appelées à être modifiées en fonction de l'évolution des projets déclarés (modification de structure, annulation, changement de localisation...). D'ailleurs, de nombreux spécialistes critiquent fortement la méthodologie adoptée par l'Andi en soulignant qu'il s'agit seulement d'intentions d'investissement, ce qui explique le décalage constaté ces dernières années entre les investissements effectivement réalisés et les annonces de cette agence. Par ailleurs, l'Andi estime que ce bilan confirme l'attractivité retrouvée de la destination Algérie et augure des perspectives prometteuses en termes d'attrait d'IDE à la mesure des avantages comparatifs et des immenses potentialités et opportunités d'investissement que recèle notre pays.
Une affirmation qui va à l'encontre du dernier rapport de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), qui a indiqué que l'Algérie n'arrive plus à réaliser les prouesses de la période allant de 2008 à 2011 où les IDE avaient dépassé les deux milliards de
dollars chaque année (2,639 milliards de dollars en 2008, 2,747 en 2009, 2,3 en 2010 et 2,571 en 2011). Selon les chiffres de la Cnuced, l'Algérie ne vient qu'à la 13e place sur le continent en matière d'IDE. La somme des investissements directs étrangers en Algérie, durant les sept dernières années, ne dépasse pas les 8 milliards de dollars.
Saïd Smati


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