Dans peu de
temps, le peuple algérien votera afin, espère-t-il, qu'il puisse réformer le
mode de gouvernance du pays qui souhaite mettre fin aux rafistolages effectués
depuis 1962 à ce jour.
D'ici peu,
l'Algérie fêtera le cinquantième anniversaire de son indépendance dans un
contexte, interne et externe, qui, d'après les prémices, sera chargé de
multiples tensions et, également, des grands bouleversements ordonnés et
spontanés chez nous et ailleurs. Un ensemble de conséquences aux innombrables
équations inconnues
En effet, des
élections un peu partout dans le Monde, vont se tenir durant cette courte
période s'annonçant, a l'évidence, houleuse dés maintenant, du fait des
rivalités politiciennes ainsi que les confusions entassées, particulièrement
chez-nous, par un nombre important de jeunes citoyens et citoyennes accumulant
les occasions ratées, par leurs aînés, en termes de relève d'un système de
gouvernance, instauré dans des conditions embrouillées, manifestement parvenu a
ses limites, malgré ses efforts, depuis déjà un certain temps, au vu de sa
gestion approximative des affaires du peuple Algérien
Cependant, il
existe des acquis affichés a toutes les occasions, dont le libre choix des
électeurs, en vérité manipulés a chaque fois afin de maintenir en l'état les
fameux « équilibrages politiques », ne peuvent a la longue, et a force de les
placarder itérativement, venir au secours des générations actuelles du fait
qu'elles seraient moralement désarmées, amoindries, plus qu'auparavant et,
donc, seront dans un état de faiblesse face a un Monde s'annonçant davantage
rugueux que celui d'aujourd'hui
A propos des
difficultés, on dit chez nous : celui (individu, un pays, gouvernement ;;;) qui
vous a devancé d'une nuit (en termes d'expérience et surtout de lucidité au
moment critique, aurait plus de malices (tours de mains) dans son sac que celui
qui en est dépourvu: Elliffatec blila,
fatec bhila. Cela dit, ce
n'est pas une loi immuable a plus forte raison que le genre humain, de
n'importe quel âge et la ou il se trouve, est oublieux, changeant, faiblit et
lâche prise devant l'ordre des choses.
Néanmoins, si le
changement véloce et continu est le propre du caractère de la jeunesse, par
contre les gens âgés préfèrent la mutation dans la continuité et la lenteur.
Pourtant, rien n'est constant, tout se transforme Le plus important, dans tout
ça, nous semble-t-il, c'est d'éviter autant que possible de se retrouver à
califourchon entre deux principes, deux époques…. Une position anormale voire
dangereuse !
A propos, de
relève d'une époque a une autre afin de sauvegarder la dignité (d'une personne,
d'un peuple, territoire…) contre l'invasion dégradante de n'importe quelle
agression, nous citons une phrase illustrant a merveille le sens de la mesure ;
« Ecoute Belkheir, chaque période a ses hommes » (koul ouakt lih
redjalou ya Belkheir). Ainsi parlait Cheikh Bouamama,
chef charismatique de la résistance contre l'invasion coloniale du sud-ouest
Algérien, à l'intention de son compagnon poète (Gaoual
ladjouad) Belkheir.
C'était, vers la fin du soulèvement des Ouled sidi
cheikh disloquée ensuite entre Ghraba ( ouest) et Cheraga ( est) ; et peu avant son exil arrangé, en
compagnie de quelques noms de familles combattantes, au Maroc, dont beaucoup
sont restées dans ce pays. Sa clairvoyance ci-dessus affichée, entre autres
prémonitions issues d'autres élites combattantes durant la présence coloniale,
a été confirmée un siècle plus tard par la mobilisation d'une génération,
d'Hommes et de Femmes hors du commun, puisque elle a unifié les rangs d'un
peuple longtemps désuni, exploité, rabaissé au niveau de la médiocrité voire
réduit a la clochardisation et la mendicité.
Par malheur, les
anciens germes, lesquels ont corrompu la cohésion du peuple Algérien dans la
diversité du militantisme des idées, ressurgissent sous d'autres formes
sournoises, aux temps actuels, liées aux clientélismes politiques,
économique….Certes, des réalisations liées au bien-être de quelques couches
sociales ont été enregistrées sauf en matière de l'amour profond du labeur et
surtout l'amour de la patrie et la liberté dans toutes ses dimensions. Parmi la
génération novembriste, il y a ceux qui ont oublié,
après l'indépendance, de fonder une famille car ils se sont consacrés
entièrement au bien-être du peuple Algérien. Et ce qui est admirable, ils n'ont
rien regretté car pour la plupart ils ont opté, en leur âme et conscience, pour
cette voie pénible d'entreprendre une deuxième fois. Une seconde révolution,
liée a la Démocratie,
en leur for intérieur. Le combat suprême, disaient-ils en 1962
Cependant, ces
gens-la ont toujours l'impression d'avoir un goût d'amertume voir d'inachevé
et, ce qui est dramatique et même pathétique, pensent qu'il appartient a eux
d'accomplir le bonheur parfait et, subséquemment, ils ont un penchant maladif
d'exercer le pouvoir, contre vents et marées, y compris au mépris de la volonté
des jeunes générations lesquelles aspirent a prendre la relève, certes,
difficile a assurer notamment après une longue confiscation du pouvoir d'agir
en tant qu'adultes.
Et ce qui est
encore affligeant, elles abandonnent tout espoir de s'imposer notamment par les
urnes afin de choisir leurs meilleurs représentants aux institutions élues. En
revanche, quelques couches sociales, notamment ruralisées (en vérité
défigurées) lesquelles ont été abêties par tant de promesses, continuent de
croire au papa Noël en faisant confiance a leurs élus lesquels, de leur part,
savent qu'ils seraient dorlotés a coups de plusieurs millions de dinars chaque
mois. Sans compter les trafics d'influences en tous genres. A force, d'abuser
de la confiance des gens, par le biais de reformes anticipant le grand
chamboulement, on risque d'augmenter les dégâts !
Finalement,
n'importe quelle relève serait assurée, forcément, que si elle a une confiance
en elle-même…Afin de posséder cette assurance, cela nécessiterait d'autres
moyens, non rafistolés, en matière de veille permanente (1).
NOTE
1. Jadis, un
agriculteur possédait et aimait intensément une jument laquelle lui rendait
d'énormes services agricoles. Une nuit, elle a été volée. Le matin,
ses voisins
entendaient le paysan crier : Je n'étais ni endormi ni éveillé ( ?), et ils ont
volé ma jument. Plusieurs fois, et il courrait comme un fou ! Allant dans le
même sens, une histoire rapporte qu'un villageois confiât a son ami : j'ai
mangé une succulente citrouille en sauce
de couscous et ravi
il ajoute : c'était comme du sucre, mais ça n'avait pas le goût du sucre, c'est
plus, du miel non plus. Son compagnon, dérouté, lui dit : Donc, ça ne peut être
que de la M… !
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Posté Le : 26/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com