Algérie

Quelle prise en charge pour les tuberculeux ?



Si certainsmilieux avancent que la tuberculose est une maladie en recrudescence notammentdans les milieux sociaux défavorisés, des praticiens de la santé publique quipilotent les différents programmes de lutte contre la tuberculose considèrentque la tendance est stable et que certains foyers ont été éradiqués. Prenons l'exemple du secteur sanitaire Ouestqui prend en charge une population qui avoisinerait les 500.000 âmes et dontrelève certains quartiers dits pauvres tels les Planteurs, Kouchet El-Djir etBouâmama. Selon le docteur Ouamara qui est à la tête de la cellule de luttecontre la tuberculose depuis une décennie, les chiffres officiels obtenus àpartir du début des années 2000 dénotent une certaine stabilité. Ainsi, lesnouveaux cas enregistrés respectivement en 2003, 2004 et 2005 sont au nombre de149, 156 et 155, et ce pour toutes les formes de tuberculose. Le même constatest valable pour 2006 avec le même nombre de nouveaux cas, dont une dizaine deressortissants africains domiciliés notamment dans les quartiers périphériquesde la ville. Concernant la localisation de cettepathologie, les chiffres montrent que tous les quartiers sont concernés, ce quifait dire à ce praticien que cela est dû principalement à l'hygiène de vie.Abordant la question de la prise en charge des malades, notre interlocuteurfera remarquer que le système actuel, à savoir la mise en place d'unités contrela tuberculose et les maladies respiratoires (UCTMR), présente d'énormesdéfaillances, en ce sens qu'une entité par secteur sanitaire s'avèreinsignifiante par rapport, d'une part, à une population exposée au risque encontinuelle croissance, et, de l'autre, par rapport aux normes requises. A cesujet, on apprendra que lors d'une visite à Oran, l'un des inspecteurs duministère de la Santé a suggéré aux responsables du secteur sanitaire Ouest decréer une autre unité, voire deux unités, pour se rapprocher de la norme quiest de 200.000 habitants. Mais depuis, et en dépit du fait que les conditionsmatérielles et humaines sont réunies - à savoir la disponibilité des plateauxtechniques (laboratoire d'analyses et radiologie) et le personnel médical etparamédical -, ces structures tardent à voir le jour. Actuellement, même si lasituation n'est pas alarmante, il n'en demeure pas moins que certainscorrectifs s'imposent, comme celui de rapprocher la structure sanitaire dumalade.  Abordant le taux de déperdition de malades encours de traitement, le Dr Ouamara dira que le système mis en place au niveaude l'UCTMR permet un bon suivi, mais certains malades rechutent en raison de larupture du traitement prescrit. Pourtant, ce traitement est gratuit depuis lespremiers examens radiologiques et bactériologiques (recherche du bacille deKoch) jusqu'aux médicaments remis gratuitement aux patients.


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