Quelle prise en charge des personnes âgées '

Il s'agit de mettre le focus sur les maladies dont souffre cette frange de la société dans les centres spécialisés ainsi que les moyens à mettre en place pour une intervention efficace qui permettra d'accompagner les personnes âgées.Les nouvelles approches professionnelles en matière de prise en charge des différentes catégories au niveau des structures et centres de l'action sociale ont été, mardi, l'objet d'une journée de formation organisée au niveau de la salle de conférences du centre El-Chihab des études et recherche de Sétif. Des responsables, cadres et fonctionnaires relevant du secteur de l'action sociale ont bénéficié de l'expérience et des connaissances scientifiques de leurs aînés et des médecins spécialistes du centre. L'amélioration des compétences professionnelles des fonctionnaires dans le cadre d'un programme tracé par la direction des ressources humaines et de la formation du ministère de tutelle afin de préserver le droit à un traitement et une prise en charge appropriée jusqu'à la fin de vie des pensionnaires a été l'objectif de cette formation continue qui s'inscrit dans le cadre d'un programme national.
Parmi les sujets abordés lors de cette première opération, la prise en charge des personnes âgées afin de protéger leur intégrité physique et leur autonomie tout en mettant le focus sur le volet médical dont la gériatrie. Chapeautée par le directeur de l'action sociale, Hadj Bouchoucha et du président de la tribune médicale de la section locale de l'association des oulémas musulmans algériens, Dr Salim Louafi et son équipe, la journée de formation a été une opportunité pour les spécialistes du centre pour assurer la formation des participants de la direction de l'action sociale.
À cet effet, un riche programme a été concocté par les organisateurs. Il s'agit de mettre le focus sur les maladies dont souffre cette frange de la société dans les centres spécialisés ainsi que les moyens à mettre en place pour une intervention efficace qui permettra d'accompagner les personnes âgées souvent malades et grabataires, leur assurer les soins palliatifs nécessaires tout en prenant leur spécificité et en préservant leur dignité.
Côté prise en charge, les conférenciers ont tous focalisé leur intervention sur la prise en charge des personnes âgées. Dr Atek, orthopédiste a évoqué la dépendance motrice due essentiellement aux fractures, notamment la fracture du col qui constitue un grand problème et un coût pour la santé publique. Dr Larbi Bouakaz, spécialiste en chirurgie générale s'est, quant à lui, étalé sur le problème des escarres qui sont très fréquents chez cette catégorie de malades en déroulant devant les praticiens les causes, facteurs de risque ainsi que le volet inhérent à la prévention et au traitement.
Côté neurologie, c'est Dr Azeddine Ramdani, qui a déroulé les différents déficits, dont les déficits moteur et mental ainsi, que les pathologies connues chez les personnes âgées au niveau des centres. Tout en mettant l'accent sur l'inscription des sédatifs qui doit être très rigoureuse, car il a été constaté que la prise de ces derniers porte atteinte aux facultés cognitives des personnes âgées et pourrait les exposer au risque de fractures, il a aussi expliqué la prise en charge et le traitement de la démence et de l'Alzheimer. De son côté, Dr Latreche Fatiha a évoqué la particularité des pathologies cardiaques chez les personnes âgées dont l'HTA (hypertension artérielle) et les évènements cardiovasculaires et leur prise en charge.
Pour la pneumologie, c'est Dr Youcef Alloune, ancien maître-assistant au CHU de Sétif qui a rappelé aux médecins et paramédicaux de la direction de l'action sociale, le contexte du coronavirus et l'intérêt de la prévention et de la vaccination des résidents des centres, et a aussi indiqué qu'il est demandé aux personnes s'occupant des pensionnaires de doubler de vigilance. Les pathologies respiratoires ainsi que l'apnée du sommeil, dont souffrent les personnes âgées, ont aussi été au menu de cette rencontre de formation. Il est à noter aussi que le chef du service de médecine interne, Yacine Kharchi, a présenté une communication concernant les soins palliatifs.


FAOUZI SENOUSSAOUI