Algérie

Quelle politique étrangère pour l'UE '



Le partage des postes les plus prestigieux est l'objet depuis des mois d'intenses tractations avec la haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères, la Britannique Catherine Ashton, qui en aura la responsabilité. «Ce sont des discussions qui se déroulent en coulisses par téléphone portable ou textos : nous sommes tous en train de nous livrer à  un lobbying effréné auprès de Catherine Ashton pour obtenir des postes», a convenu le ministre finlandais des Affaires étrangères, Alexander Stubb, en marge d'une réunion à  Bruxelles avec ses homologues de l'UE. Le nouveau service ne devrait pas àªtre opérationnel avant le 1er décembre, un an après l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne qui lui a donné le jour. Mais une première liste d'une trentaine de nominations à  des postes d'ambassadeurs de l'Union européenne pourrait àªtre rendue publique dès mardi — dont le poste très convoité de Pékin. S'ils ne doivent àªtre rendus publics qu'ultérieurement, les postes clés à  la tête du siège bruxellois de l'organisme semblent également fixés depuis plusieurs mois : c'est un Français, l'actuel ambassadeur de France à  Washington, qui doit en devenir le secrétaire général exécutif. A Bruxelles, plusieurs ministres des pays de l'Est ont exprimé de la frustration face à  un partage du gâteau qu'ils jugent trop favorable à  la France, à  l'Allemagne et au Royaume-Uni. Le Polonais Radoslaw Sikorski, dont le pays avait lorgné le poste de secrétaire général exécutif et verrait bien un Polonais en Russie, s'est dit «inquiet» de l'équilibre géographique dans les ambassades. «Il est inacceptable que les nouveaux membres de l'UE, qui ont rejoint cette famille il y a quelques années déjà, n'aient actuellement qu'un ou deux ressortissants dans plus de cent représentations», a souligné M. Sikorski. Quelques jours plus tôt, le président estonien, Toomas Hendrik Ilves, s'était, lui aussi, emporté contre la surreprésentation à  ses yeux des pays d'Europe occidentale. Seuls deux ambassadeurs de pays de l'ex-bloc communiste sont pressentis, a affirmé M. Ilves. Les grands pays joueront-ils le jeu en laissant une véritable diplomatie européenne émerger ou ne verront-ils dans le nouveau service qu'une extension de leur diplomatie nationale '  


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)