Algérie

Quelle place pour la femme '



A l'occasion de la Journée internationale de la femme qui correspond au 8 mars de chaque année, une rencontre sur le développement durable et les droits de la femme s'est tenue hier à l'hôtel Aurassi. Mme Nouara Djaafer, ministre chargée de la Famille et de la Condition féminine a ouvert le débat sur la place que la femme occupe actuellement dans la société algérienne. « De par son travail, son éducation et son activité au sein des associations, les droits de la femme et son action en société ne doivent en aucun cas être négligés », a-t-elle déclaré. « Voilà pourquoi la condition féminine est, aujourd'hui, au sommet des priorités de l'Etat algérien et au coeur des stratégies gouvernementales », a-t-elle ajouté. Lors de cette rencontre, plusieurs études d'ordre social et culturel ont été présentées en présence de nombreux enseignants venus de différentes régions du pays, tels que Mme Nouria Remaoune, directrice du Centre de recherche anthropologique, ainsi que Mme Rahou Yamina et M. Benzenine Belkacem, chercheurs au même centre. Pendant qu'elle exposait les résultats de son enquête menée dans trois communes de la wilaya d'Adrar, Mme Nouria Remaoune a affirmé que « la femme algérienne s'implique à plus de 46% dans les associations caritatives mais seulement à près de 7% dans l'action politique ». Elle a aussi expliqué au sujet de la catégorie des femmes actives en société que « les études menées en 2006 ont révélé que celles-ci s'engagent avec des associations caritatives et qui rendent service à leur entourage ». Selon elle, et contrairement aux préjugés et idées reçues, « ce ne sont pas les femmes au foyer qui s'impliquent dans l'action caritative mais plutôt celles qui occupent déjà un poste à plein temps ». Elle expliquera chiffres et schémas à l'appui que « les responsabilités familiales n'empêchent en rien la participation de la femme ni en société ni dans le domaine politique... plus de 50% des femmes actives sont mariées et arrivent à consigner les deux ». Des communications ont été données pour expliquer le contenu de la loi organique sur la participation de la gent féminine dans l'action parlementaire. Un point sur lequel Mme Nouara Djaafer avait insisté, déplorant que « la femme n'est représentée qu'à 19% dans les chambres parlementaires ». Elle a toutefois rappelé que la situation dans le monde arabe n'est pas aussi réjouissante puisque la femme n'est représentée qu'à 10%. Mme la ministre a aussi indiqué que l'émancipation et la participation de la femme dans l'action politique sont essentielles au développement du pays.


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