Algérie

Quelle parade pour la CAF face à la menace de la Covid-19 '



Dans quelques jours, la caravane de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations s'élancera. Avec beaucoup d'incertitudes liées à la présence des vedettes africaines et à leur rendement durant la manifestation footballistique du Cameroun mais aussi le déroulé d'un tournoi à une période où la crise sanitaire liée à la Covid-19 est à son paroxysme.La menace de la Covid sur la tenue ordinaire de la CAN est réelle. Nombre de sélections pour ne pas dire toutes ont enregistré des cas au sein de leurs effectifs durant la préparation. Celle-ci a été fortement perturbée et des matchs d'application ont été tout simplement ajournés sinon annulés à l'exemple du rendez-vous entre l'Algérie et la Gambie, samedi à Doha. Une vraie problématique qui va en s'accentuant. Il ne se passe pas un jour sans qu'un pays participant annonce l'apparition de nouveaux cas au sein de ses troupes de même que parmi l'encadrement technique ou administratif. Une calamité qui n'a rien à voir avec le retard des Africains évoluant en Europe et dont les clubs refusent, sous différentes formes, la libération pour la CAN. Devant une telle situation à risque, la CAF en tant qu'organisateur du tournoi panafricain, sur le plan technique du moins, demeure muette. Moins d'une semaine avant le premier rendez-vous entre le Cameroun et le Burkina Faso, aucune indication n'a été fournie au sujet d'éventuelles contaminations massives au sein des équipes et l'impact qu'elles pourraient engendrer sur la tenue des matchs.
En Europe, si l'Angleterre prône le report des rencontres dès lors qu'une équipe doit composer avec un minimum de 13 joueurs de champ et un gardien de but sinon son match est remis. Ailleurs, comme en Espagne, cette mesure allégée n'est pas admise et des équipes, comme le Barça hier contre Mallorca, ont dû faire sans seize de leurs joueurs de l'équipe première. Pareil en France où l'on autorise un match se jouer si une équipe décimée par la Covid dispose d'un minimum de 15 joueurs possédant un contrat professionnel. Le SCO Angers où évolue l'Algérien Farid El-Mellali, il a été signalé 19 joueurs positifs et la demande de report du prochain match face à l'ASSE n'a pas encore été traitée par la LFP.
Plus anecdotique comme traitement de ces cas liés à la Covid-19 et son impact sur le déroulement d'une compétition, la décision de l'UEFA d'éliminer sur tapis vert les Spurs de Tottenham de l'Europa Conférence League face aux Français de Rennes en raison de l'impossibilité de trouver une date pour le match suite à un premier report causé par la déclaration de plusieurs cas au sein du club anglais.
Un tel scénario est prévisible durant la CAN du Cameroun qui débute le 9 janvier. La CAF a, certes, autorisé les 24 participants de ramener une sélection de 28 joueurs au lieu des 23 habituels convoqués pour un tournoi final mais il est fort possible qu'une équipe enregistre un «trop-plein» de cas qui causerait des désagréments aux organisateurs de la compétition. Avec l'apparition du variant Omicron qu'on soupçonne moins virulent mais qui se répand très vite, il est plus que probable que des turbulences se créeront lors de la compétition. Si lors des qualifications, la Commission d'organisation des compétitions à la CAF exigeait la présence de 11 joueurs de champ dont un gardien et 4 remplaçants, considérant l'équipe qui ne présente pas ce nombre de joueurs comme étant perdante par 2-0, elle n'a rien prévu pour le tournoi final du Cameroun, le règlement ayant prévalu durant la CAN-2019 en égypte ne suggère guère cette hypothèse du fait qu'il a été initié le 19 avril 2019, soit un an avant l'apparition de la Covid-19.
En octobre dernier, la CAF a organisé en visioconférence une réunion avec les fédérations des sélections qualifiées au cours de laquelle les aspects organisationnels ont été abordés. Aucun élément lié au déroulé d'une rencontre de la phase finale n'a été laissé au hasard, y compris la nécessité de suivre le protocole sanitaire, sauf celui relatif à l'apparition d'un nombre important de cas de Covid au sein d'une équipe la veille du match.
Désormais, avec une préparation sérieusement entamée par les défections en tout genre, surtout en raison du nombre croissant de joueurs dont les tests se sont avérés positifs, il est à craindre que la CAF se retrouve devant un imbroglio face auquel elle n'a rien prévu. Et, du coup, elle pourrait suivre les textes exceptionnels décrétés par d'autres instances sportives internationales qui invoquaient la jurisprudence. Le tapis vert risque d'être long avant d'entrevoir le tapis rouge déroulé pour le champion...
M. B.


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