L'Algérie compte aujourd'hui quelque 3,5 millions de personnes âgées, soit
7,5% de la population, un taux qui souligne le vieillissement de la pyramide
des âges avec toutes les conséquences que l'on peut anticiper, a souligné hier
le professeur Benachenhou lors de l'ouverture du
cinquième congrès international de l'Association des médecins d'Oran pour la
prévention (AMOPREC), organisé pendant deux jours à l'hôtel Phénix.
Un état de fait que les spécialistes de la santé doivent prendre en
considération, compte tenu des pathologies que peuvent présenter les sujets
âgés, des personnes vulnérables du fait de leur vieillissement et de leur
maladie et souvent contraints de consommer plusieurs médicaments. C'est dans
cette optique que le thème du cinquième congrès de l'Amoprec
a été consacré entièrement à cette problématique et aux recommandations devant
être prises pour assurer une meilleure prise en charge de ces sujets, a noté le
professeur, qui est en même temps président de l'Amoprec.
Les enquêtes menées sur le terrain ont révélé que 60% des consultations
faites uniquement à Oran représentent une population âgée de plus de 60 ans, des
sujets qui présentent le plus souvent plusieurs pathologies, à l'exemple du
diabète, de l'hypertension artérielle, de la maladie d'Alzheimer, entre autres.
Des maladies qui nécessitent plusieurs médicaments, d'où une deuxième
problématique, la polymédication chez ces personnes.
Ainsi ce congrès, auquel ont pris part quelque 300 participants, dont
d'éminents professeurs nationaux et algériens établis à l'étranger et des
médecins venus des quatre coins du pays, a été l'occasion pour développer un
espace d'échanges et de concertations entre la corporation quant à la prise en
charge de ces sujets âgés et à la médecine qui se penche sur leur cas : la
gériatrie, une médecine inexistante dans nos établissements hospitaliers et
structures sanitaires.
En tentant de sensibiliser les médecins généralistes sur cette médecine
et sur la poly-pathologie et la poly-médication, les organisateurs de ces
journées d'étude précisent que le but est surtout d'orienter ces malades et de
les prendre en charge dans un service de gériatrie (médecine des personnes
âgées). En appelant le ministère de la
Santé à se pencher sur ce dossier, les intervenants
souhaitent que chaque hôpital soit doté d'un service dédié aux personnes âgées,
une structure nécessaire et obligatoire, de l'avis de plusieurs spécialistes, car
il regroupera plusieurs malades qui ont plusieurs pathologies.
Notons, par ailleurs, que plusieurs communications ont été présentées
lors de la première journée, à savoir «La fragilité chez le sujet âgé» par le
professeur S. Lakroun de Paris, «La broncho-pneumopathie
chronique» par le professeur Ziane d'Oran, «Les
risques et fractures chez le sujet âgé» par le docteur Midas d'Oran, entre
autres.
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Posté Le : 18/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com