« Construire des
hôtels et tous les autres genres de structures d'hébergement, suffit-il pour
relancer le secteur du tourisme ?» C'est là grosso modo, l'interrogation qu'ont
formulée les deux directeurs de la culture et du tourisme dans leurs
interventions respectives et ce, lors de la seconde journée de la deuxième
session ordinaire de l'APW de Constantine, qui s'est
déroulée hier. Les deux responsables, sont par ailleurs tombés d'accord pour
souligner la nécessité qu'en la matière, la priorité doit revenir à la mise en
valeur des sites et monuments archéologiques qui ne manquent pas dans la
capitale de l'Est du pays. Dans ce cadre, le responsable du tourisme a fait
état de la proposition des autorités locales relative à la réalisation d'un
théâtre de plein air dans l'ancienne ville de Tiddis,
où il sera loisible d'y organiser des festivals, à l'instar de ceux de Timgad (Batna)
et de Djemila (Sétif). De même que la réalisation
d'un village numide au niveau du site du tombeau de Massinissa, pour relancer
sa valeur historique et archéologique. Parmi les autres vestiges, dont peut
s'enorgueillir la ville des ponts, il y a lieu d'indiquer les «aqueducs
romains», qui mettent en exergue l'art militaire romain dans la réalisation de
systèmes d'irrigation agricole, dont les ruines connues par «les arcades
romaines» près de la gare routière Est, sont toujours visibles sur la route
menant à l'université Mentouri. En face de ces
arcades, l'on peut également citer l'autre pont également romain de Djenane Ezzitoune, dont des pans
entiers se sont effondrés il y a de cela près de six ans maintenant, mais dont
les autorités locales ne s'en sont pas inquiétées pour procéder depuis à des
réparations, malgré sa valeur esthétique qui s'ajoutait au lieu dans une
cohérence architecturale avec les arcades à proximité. Et sur le terrain les
dégradations se suivent et se ressemblent, alors que les projets de remise e
l'état et de réhabilitation n'ont connu aucune concrétisation. Sachant, que ce
seront les aménagements d'accompagnement telle l'ouverture de routes, l'électrification
des lieux, leur approvisionnement en eau potable etc. qui rendront
ces sites accessibles aux visiteurs et en faciliteront le séjour. Et ce n'est
qu'à ce prix qu'ils pourront drainer les foules de touristes et amateurs de
vestiges et monuments historiques. Et d'indiquer en commun accord «l'impératif
d'une politique de préservation, de protection et d'aménagement à l'effet de
rendre à ces sites toute la considération qu'ils méritent, pour une relance
effective du tourisme».
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Posté Le : 30/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com