Algérie

Quelle formule pour le Partenariat public-privé '



Les participants à une journée d'étude sur le Partenariat public-privé (PPP) et la promotion de l'investissement ont souligné, hier à Alger, le rôle «important» de cet outil de financement dans l'amélioration de la qualité des services publics et l'accélération des délais de réalisation des infrastructures.Dans sa communication présentée lors de cette journée organisée par l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep), le directeur des méthodes à la Caisse nationale d'équipement pour le développement (Cned), Salim Telidji, cité par l'APS, a expliqué que la formule de financement PPP encourage le partenaire privé à accélérer la réalisation de l'investissement vu qu'il n'enregistra d'entrée d'argent qu'après avoir mis le projet en exploitation. M. Telidji a évoqué, en outre, l'apport technologique et de l'innovation que ramène le partenaire privé, ce qui implique une amélioration de la qualité du service public. Selon lui, les PPP peuvent contribuer au développement du secteur du BTPH en Algérie et même à l'international, citant les exemples de la Turquie qui compte 248 projets PPP pour un montant de 145 milliards de dollars, la Chine avec 1900 projets pour une enveloppe de 250 milliards de dollars, ou encore l'Egypte, le Nigeria ou l'Afrique du Sud. Le représentant du Cned a expliqué également que le PPP pouvait être réalisé grâce aux fonds propres des partenaires privés, ou en recourant aux banques selon les modes classique ou islamique (Sukuk).
Pour sa part, le président de l'Unep, Lakhdar Rekhroukh, dont la déclaration a été reprise par l'agence officielle, a estimé que le recours au PPP constitue «une solution d'avenir» pour la réalisation d'infrastructures dans des secteurs stratégiques, comme les transports avec la réalisation et l'exploitation en concession de nouveaux tronçons de métro, tramway et chemin de fer, ou encore les activités de cabotage et de ferry dans le transport maritime. Il a évoqué, également, les PPP dans la production des énergies renouvelables, mais aussi la réalisation et l'exploitation en concession de tronçons de l'autoroute dans le domaine des travaux publics. Le président de l'Unep a précisé que le PPP pourrait permettre de drainer des capitaux qui circulent dans le circuit informel, en plus de constituer un moyen «souple et efficace» qui répond aux enjeux techniques, économiques et financiers des investissements à long terme. Evoquant les contraintes subies par les Entreprises publiques économiques (EPE), M. Rekhroukh a appelé à clarifier davantage le cadre législatif et réglementaire et à mieux définir le cadre d'intervention du propriétaire (Etat) et du manager pour libérer l'initiative des gestionnaires. Il a appelé, en sus, à «la création d'une structure, au sein de l'Exécutif, chargée de coordonner, de suivre et de booster l'activité des EPE afin d'accroître le rendement des capitaux marchands de l'Etat».
De son côté, le membre du CNESE, Mohamed Chérif Belmihoub, a jugé «nécessaire» d'accorder aux EPE leur autonomie pour un meilleur rendement, tout en préconisant que l'Etat réoriente ses aides aux entreprises en difficulté en injectant de l'argent dans les investissements et non pas pour payer des salaires. Abordant le volet de la dépénalisation de la faute de gestion, le professeur en droit des affaires, Ali Mebroukine, a appelé à répertorier toutes les fautes «dépénalisables», mais aussi de faire participer les magistrats dans cette action.
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