Depuis quelque temps déjà, les JT des différentes chaînes de télévision nationales et les espaces des différents supports médiatiques peinent à contenir les flots impressionnants d'informations, faisant le bilan des récentes réalisations ministérielles. Les sorties et les visites sur le terrain, ainsi que les déclarations «impromptues» occupent les devants de la scène. Cet état de fait aurait pu paraître anodin, si le remaniement ministériel, telle une épée de Damoclès au-dessus des têtes des locataires des différents départements, n'était pas en question. En effet, face à l'imminence d'un changement de gouvernement, annoncé et maintenu, ils sont plusieurs départements à gesticuler dans tous les sens. Dans ce flot d'informations, relatives à des réalisations et à des perspectives d'actions, il est souvent fait référence à des synthèses et à des états de réalisations, en termes de quantités et de volumes effectués. Mis en exergue de la sorte, ces bilans et ces perspectives affichés ne renseignent, pour la plupart, aucunement sur la véracité et la crédibilité des informations fournies, renforçant, ainsi, le sentiment de scepticisme. En effet, ils sont plusieurs secteurs ministériels à recourir à cette pratique, pour le moins irrespectueuse des normes et des vertus de la bienséance. Bien que légitime et justifiée, en quelque sorte, cette manière de faire peut prêter à équivoque, puisqu'elle reproduit des automatismes et des schémas sinon désuets, du moins contestables. Ainsi, jamais ces secteurs n'ont été aussi prolifiques en matière de bilans sectoriels quantifiés à satiété au détriment de la qualité, bien entendu. Le spectre d'une modification de la composante de l'Exécutif qui pourrait sonner le glas de certains ministres, se confirme tel un glaive au-dessus de la tête de ces derniers. Toutefois, la communication institutionnelle, les bilans contenus dans la déclaration de politique générale du Premier ministre, sans compter les synthèses sectorielles destinées au secrétariat général du gouvernement et à la présidence de la République, sont plutôt des instruments fiables et performants d'évaluation de l'action gouvernementale.À consulter et à observer minutieusement ces informations distillées dans les supports confondus des médias, l'on constate de prime abord, que les données analytiques restent le parent pauvre de ces bilans improvisés, à l'occasion.
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Posté Le : 07/09/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com