Algérie

Quelle feuille de route pour l'intersyndicale '



Quelle feuille de route pour l'intersyndicale '
Quelle feuille de route se donnera l'intersyndicale pour les jours et semaines à venir ' Telle est la question que se pose le monde du travail, à l'orée de la rencontre de l'intersyndicale aujourd'hui, qui sera dédiée au bilan de ses actions de protestation contre la loi sur la retraite, marqué comme on le sait par une grève de trois jours observée à deux reprises (21, 22 et 23 novembre et 27, 28 et 29 novembre), ainsi que par des sit-in de wilaya, régionaux et un sit-in national que devaient tenir les syndicats autonomes devant l'APN à Alger et qui a été empêché par la police. Echafauder une position commune sur l'amendement de la disposition de cette loi relative au maintien jusqu'en 2019, introduit sur "instruction du président de la République", est l'autre point qui figure en bonne place dans l'ordre du jour de cette réunion.Laquelle aura, en outre, à tracer son plan d'action futur, sous la forme d'une feuille de route, selon cette nouvelle donne. À première vue, une tendance lourde se dégage : "Les travailleurs refusent ce bricolage d'un sursis de deux années, parce qu'ils ne veulent pas qu'on touche à leurs acquis, à savoir cette retraite sans condition d'âge", nous a affirmé le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, membre de l'intersyndicale. C'est en fonction de cela, donc, que l'intersyndicale décidera en conséquence, et selon la conjoncture, de la suite à donner au mouvement de protestation, a ajouté la même source.D'autre part, la majorité des syndicats qui dressent un bilan positif de leur participation à ce mouvement citent l'intersyndicale, comme un acquis important que "le pouvoir n'a pas réussi à casser", contrairement à ce qui eut lieu par le passé (...). Cette fois-ci, nous avons gagné quelque chose et nous allons continuer sur cette lancée pour la poursuite de la lutte jusqu'à la satisfaction des trois revendications soulevées par cette coalition syndicale. À savoir le gel de la loi sur la retraite, le statut de partenaire social et l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs.L'intersyndicale est donc perçue par ses membres comme un cadre d'expression qui a tant prouvé sa capacité de mobilisation, d'où leur volonté de se donner les moyens de le pérenniser. Ils évoquent la possibilité de donner à l'intersyndicale un statut juridique, par la création d'une confédération des syndicats autonomes, ce que n'ont pu faire certains syndicats en 2008 par exemple, parce qu'à l'époque, ils penchaient trop vers des partis politiques, alors que maintenant, la lutte syndicale semble avoir mûri dans le pays, explique-t-on de même source. De façon indirecte, le gouvernement reconnaît aussi l'existence de cette alliance. Partant de là, l'intersyndicale tentera de maintenir cette dynamique, lors de sa réunion aujourd'hui, où toutes les options seront discutées. Parce que ce qui s'est passé lors du sit-in d'Alger "nous encourage, en tant que responsables syndicaux, à aller de l'avant".Ainsi en est-il aussi du SNPSP dont l'une des résolutions du 7e congrès stipule qu'il continuera sur la voie du renforcement et de la consolidation de l'unité d'action dans le cadre de l'intersyndicale autonome, afin d'aboutir à la création de cette confédération.Lyes Merabet, président de ce syndicat, a, lors d'un récent point de presse, fait état de l'espoir qu'il y ait une orientation du président de la République pour l'ouverture d'un dialogue sérieux et officiel, en ouvrant la tripartite aux syndicats autonomes qui ont prouvé leur représentativité.A. R.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)