Algérie

Quelle fête et pour quels «droits» '



Quelle fête et pour quels «droits» '
Le 8 mars 1977, les Nations unies ont adopté une résolution enjoignant les pays membres de cette organisation à célébrer cette Journée internationale de la femme. Après 37 ans de lutte pour les droits de la femme et surtout pour l'égalité des sexes, la femme dans certains continents est toujours considérée comme secondaire par rapport à l'homme.Les années passent et se ressemblent pour la femme du Tiers monde et des pays sous-développés. En cette journée du 8 mars, le tapis rouge sera déroulé pour la femme, l'éloge lui sera fait mais tout prendra fin dès le lendemain. Au cours cette journée, certaines femmes auront droit à des fleurs, à une demi-journée de repos et à d'autres cadeaux symboliques. Ce n'est pas le cas d'ailleurs pour des milliers de femmes qui ne savent même pas la signification de la Journée du 8 Mars. Dans la majorité des pays sous-développés, la femme est regardée comme un objet, elle a des devoirs mais des droits très limités pour ne pas dire aucun. Pour des histoires idéologiques, religieuses et autres, la femme dans ces pays est regardée comme étant une «bombe» et qui pourrait nuire à tout moment à l'honneur de sa famille. Les fondamentalistes persistent et signent : la place de la femme est dans la cuisine, le «lit» et ne devrait en aucun cas dire «non» à son époux. Plus grave encore, certains considèrent que se marier avec une femme leur donne le droit de faire ce qu'ils veulent de cet être. Les mêmes fanatiques donnent également le droit à l'époux de frapper son épouse alors que dans les autres pays, l'agression verbale est punie par la loi. La majorité de ceux qui se sont autoproclamés «défenseur de l'islam» interdisent à la femme de sortir dans la rue déclarant que sa place est sans son foyer. Ces derniers évoquent un verset coranique, indiquant je cite : «Tout au long de sa vie, la femme a le droit de sortir deux fois, l'une en sortant de sa famille pour aller à son foyer et la deuxième, le jour où elle devait être enterrée». Même étant majeure, la femme est considérée toujours mineure et devrait impérativement avoir un «tuteur» pour pouvoir se marier. Selon les déclarations d'une femme, un fonctionnaire lui a demandé de se munir d'une autorisation écrite de son époux pour pouvoir obtenir un registre de commerce. Dans certains pays du Golfe, la femme a le droit de travailler mais avec des conditions à savoir : elle travaillera uniquement avec les femmes. La seconde condition, c'est l'époux qui percevrait le salaire et non pas la femme. Si la femme n'est pas mariée, le salaire sera retiré uniquement par son père, son tuteur et certainement pas par sa mère. Contrairement aux autres pays occidentaux où la femme est arrivée à piloter des avions sophistiquées, la femme n'a pas le droit de conduire une voiture en Arabe Saoudite. Dans ce pays, elle a besoin également d'une autorisation de son tuteur pour voyager. Si dans les autres pays du monde, la fille devrait au moins avoir 15 ans pour se marier, ce n'est pas le cas dans certains continents où les filles sont mariées alors qu'elles n'ont pas dépassé les 7 à 8 ans. Pour certaines malheureuses, ces fillettes sont données en «pâture» à des vieillards alors qu'elles ne savaient même pas ce que veut dire le mot mariage. Au mois de septembre dernier, une fillette de 8 ans est décédée au Yémen, victime d'une hémorragie interne, à la suite des relations sexuelles subies par son époux de 40 ans lors de la nuit de noces. Cette fillette a été mariée par son père yéménite à un homme saoudien qui a payé l'équivalent de 2 000 euros pour cette union. Le gouvernement yéménite a apporté un démenti à cette information mais sans qu'aucune enquête neutre ou internationale ne soit ouverte à ce sujet. Ce drame n'est qu'un exemple, des dizaines de cas de fillettes violées à la suite de mariage forcée et de femmes battues ont trouvé la mort, sans que les auteurs ne soient punis.




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