Algérie

«Quelle est l'utilité d'interdiction de l'importation de certains produits '»



Le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca) M. Hadj Tahar Boulenouar s'est interrogé hier lors du Forum du quotidien El Mihouar sur l'utilité de l'interdiction d'importation de certains produits alors que la facture des importations reste toujours élevée.Dans ce sens le président de l'ANCA a estimé que la facture de l?importation s'élève à plus de 40 milliards de dollars. Le premier responsable de l'Association appelle le ministère du Commerce à lever le gel sur la liste des produits importés et l'augmentation des taxes d'importations. M.Boulenouar ne nous apprend rien, car le gouvernement a déjà envisagé de lever le gel sur certains produits et les produits autorisés à nouveau à l'importation seront soumis à une toute nouvelle taxe plus élevée afin d'encourager la production nationale. Selon lui, la production nationale n'a pas connu une augmentation concernant la production mais par contre elle a enregistré une augmentation des prix. «Certains producteurs locaux ont saisi l'opportunité de l'interdiction de l'importation pour augmenter leurs prix, et la qualité laisse à désirer», regrette t-il.
«Certains produits interdits à l'importation sont commercialisé dans notre pays à partir de ce qu'on appelle les produits Caba», a-t-il souligné. «Les hommes d'affaires actuel parlent plus ce que qu'ils produisent. «Il faut passer à la phase production et non parler juste pour parler», a-t-il dit. Concernant la flambée des prix, l'invité du forum renvoie cette augmentation à la confrontation de l'offre et la demande. «La flambée des prix est tributaire de la faible production», a-t-il expliqué. «Nous produisons moins, ce qui enduit à la flambée des prix que ce soit les fruits et légumes ou autres», a-t-il argumenté. Pour y remédier, le président de l'Association appelle à plus de production, évoquant tout de même la peur qui sèment les agriculteurs de la surproduction.
«L'agriculteur aujourd'hui a peur de produire des quantités car il rencontre des entraves énormes pour vendre sa marchandise, à savoir le transport», a-t-il souligné. Dans ce sens il s'interroge sur le rôle des Chambres de l'agriculture des wilayas pour venir à l'aide de ces mêmes agriculteurs. Il appelle les autorités concernées à la création des unités agro-alimentaires et développer des activités de transformation des produits agroalimentaires issus de l'agriculture biologique. Le président prévoit une augmentation des prix de tous produits confondus s'il n'y aura pas une forte production. «Une forte production stabilisera les prix», a-t-il martelé.
C'est le seul moyen pour maintenir la stabilité des prix. Il a évoqué également un autre point noir selon lui : il s'agit du manque important des marchés de proximité à travers le territoire national. Il appelle également à travailler plus sur l'agriculture en serre qui assura l'approvisionnement lors des jours d'intempéries. «La dévaluation du dinar également perturbera les prix en 2019», a-t-il indiqué.


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