De nos jours la
question du choix d'une école pour nos enfants refait surface et beaucoup de
parents ne sont plus convaincus de la prestation de l'école publique du coin
qui n'apparaît que telle une garderie pour mioches.
En effet, le
problème est plus grave et demande un penchement sérieux sur cette
interrogation qui suscite de vives réfractions sur le devenir de notre
progéniture qui peine à aimer le chemin de l'école et où chaque matin les
mamans s'arrachent les cheveux pour les convaincre de rejoindre les bancs
d'école. Apprendre est devenu une corvée pour un grand nombre d'écoliers qui
n'affichent aucun amour pour le savoir. C'est le désintéressement d'une grande
tranche de nos bambins qui ne font plus confiance en cette institution scolaire
qui mène au chômage après des années d'emprisonnement. L'école d'aujourd'hui
n'est qu'un lieu malfamé et un peu vieux, qui fatigue l'âme et les yeux.
L école contemporaine ne forme plus à cause
tout bêtement des multiples réformes qu'a connues ce secteur très sensible.
L'école algérienne est toujours en phase de mutation et de transformation et
chaque année les parents d'élèves ont la frousse devant cette école qui se
cherche et qui mène la vie dure à toutes les mères qui n'ont qu'un souhait : la
réussite des enfants. Ces derniers qui n'ont même pas assez de force pour
soulever le cartable et sans parler de ceux qui habitent des lieux isolés et
qui font souvent de la marche à pieds pour rejoindre ce lieu sacré du savoir.
Le petit écolier crie souvent son stress et son dégoût de toutes ces contraintes
qui le déracinent de son milieu naturel et l'obligent à prendre des
responsabilités qui le fatiguent et nous avons déjà vu ailleurs des enfants
avec des armes en cette vaste Afrique qui reste un champ d'expérimentation de
tout genre. L'enfant algérien sent qu'il ne vit plus son enfance avec ce lot de
devoirs de maisons qu'il devrait faire à la sortie des classes. L'enfant des
temps modernes n'a plus le droit au jeu après des heures de labeur. Alors que
le petit devrait vivre cette époque d'innocence loin de tout traumatisme, ni
ordre quelconque qui le fait sentir qu'il est coupable de quoi que ce soit.
L'enfant devrait
oublier les cris de cette professeur qui hurle à longueur de journée et qui ne
prépare pas ses fiches et qui attend comme toujours les réponses des élèves qui
trouvent de l'aide à la maison. Les jeunes écoliers d'aujourd'hui n'arrivent
plus à s'adapter à ce changement brutal et ne savent plus ce qui est secondaire
de ce qui est vital.. Le môme d'aujourd'hui n'est qu'un morceau de glace qui
craint le coup de soleil, ainsi que la froideur des vociférations de sa
maîtresse. Le mioche ne veut plus mener une vie de machine et se demande
souvent pourquoi ce repas froid qu'on lui sert à la va- vite et pourquoi on le
prive d'une soupe chaude ? Le môme d'aujourd'hui ne déchiffre plus les contes
et les légendes et il ne comprend toujours pas ce monde, insensé, vide et
immonde. Il veut plus d'amour, de compréhension et son attachement à ses
grands-parents est la preuve de son refus de cette brusque autorité des parents
qui n'ont qu'un souhait celui de le voir le premier de la classe, sans tenir
compte de ses capacités, ni de cette peur qui le terrorise et le fait tomber
malade avant chaque examen. Les parents souvent l'obligent à leur cacher ses mauvaises
notes, à leur mentir et à imiter même dès fois leur signature. Ces mêmes
parents qui ont une grande part de ce qui ce passe dans nos écoles suite à leur
ignorance du suivi de la scolarité et qui n'iront consulter les enseignants que
lorsque leurs enfants ont un problème. Pourquoi attendre le pourrissement de la
situation pour se plaindre et pourquoi accuser toujours les autres, alors que
certains parents ne suivent jamais les mioches, une façon de les réconforter et
de prouver qu'on s'intéresse à eux et l'enfant des fois agit négativement pour
punir ses parents qui restent cupides et qui courent souvent derrière l'argent
et surtout les papas qui rentrent tard la nuit et qui repartent tôt le matin
sans même revoir les petits.
L'enfant d'aujourd'hui ne trouve pas l'amour
ni chez lui ni dans cette école qui ressemble à une sombre et vide prison. Il
est là hébété et stressé par tout ce monde qui grouille et cette méchanceté des
murs nus et ce froid des cÅ“urs et des têtes. Il ne retient rien de ce que dit
cette enseignante maigre et nerveuse et qui mange les goûters de ses élèves.
L'écolier veut rester chez lui, mais la maman n'est pas là et son père ne veut
plus l'écouter. Le petit désire lire des sourires sur les visages, des
encouragements qui l'aident à fuir ce monde d'adulte pour aller au palais des
jeux et des manèges. Il est en quête de jardins magiques, de rivières infinies,
de verdure et de monts de miel et de caramel. Il est à la recherche d'un monde
féerique, où tout est gratuit, tout est beau et magique L'enfant d'aujourd'hui
rencontre des difficultés qui devraient êtres prises en considération avant
qu'il ne soit trop tard et qu'il décide de mettre fin aux études sans prévenir
ses proches de cette grave décision. L'école primaire est la base du savoir et
si l'enfant ne s'adapte pas ou rate sa première entrée c'est toute sa vie
scolaire qui dépendra plus tard. Pourquoi ce manque de salles de cours ? Et
pourquoi cette surcharge des classes ? Pourquoi ces repas froids ? Et pourquoi
toutes ces matières et tous ces devoirs de maison que l'élève fera chaque soir
et qui ne sont pas des applications de ce qui a été fait le jour même, mais une
préparation des cours suivants et des résolutions des exercices avant le cours.
On se demande que font ces enseignants du primaire en classe avec les élèves si
tout doit être préparé à l'avance et quel sort sera destiné aux enfants qui
n'ont personne pour les aider chez eux? Et le cas de l'apprentissage du
français en ce palier devrait être enseigné en deuxième année, afin que les
petits apprennent cette langue qui reste le seul moyen d'enseignement à
l'université algérienne.
L'école
d'aujourd'hui ne répond plus aux attentes des parents et beaucoup d'entre eux
désirent avoir affaire à une institution scolaire, où le sérieux est de rigueur
et où les mauvais élèves n'ont pas de place. Une école qui n'accorde pas de
notes bonus aux enfants des responsables et des riches et qui évalue avec
exactitude et qui enseigne selon les besoins des apprenants et qui offre à
l'enseignant l'opportunité de chercher les failles et de préparer les cours qui
répondent aux besoins des disciples. Un enseignement qui a pour tâche la
recherche de toutes les lacunes et une remise à niveau qui facilitera les
activités pédagogiques à l'ensemble de la classe et surtout les plus doués qui
ne vont pas s'ennuyer, car ils auront toujours de quoi satisfaire leur appétit
du savoir. Ajoutant à cela un enseignement par objectifs que l'enseignant se
fixe d'avance selon le niveau réel de ses apprenants et les compétences et
savoir-faire qu'il désire installer chez ses apprenants.
Par contre dans
l'école actuelle, la majorité des enseignants travaillent avec deux ou quatre
élèves et le reste de la classe ne fait que passer du temps et n'attend que la
cloche pour sortir jouer. Et dans tout ce drame les parents sont aussi
complices de ce qui se passe devant leurs yeux et tout ce qui compte reste le
passage de leur enfant aux classes supérieures, sans tenir compte de
l'assimilation des connaissances. Les parents approuvent ce passage et savent
d'avance que ce transit des écoliers vers les collèges est une condamnation des
petits, car ils n'ont malheureusement aucune base pour suivre avec les
professeurs qui suent pour les faire taire seulement. Ces mêmes élèves sans
aucune inquiétude du moment qu'ils ont pris l'habitude de passer tous les
niveaux. Ces mêmes élèves auront eux aussi la chance d'accéder au lycée au lieu
d'être orienter vers un centre de formation professionnelle. Ces lycéens
perturbent le climat et feront la loi et iront même à l'acte du tabassage des
éducateurs sans parler des menaces que les enseignants reçoivent au quotidien.
Quant au bac, ces braves soldats du copiage feront tout et iront même aux
menaces pour enfin obtenir ce diplôme qui leur permettra de dormir à l'aise
loin des reproches des parents et là, aussi ces étudiants passeront trois ans
en première année avant de changer de filière ou de s'intégrer dans des
associations qui l'aideront à exercer quelques pressions sur les enseignants qui
vont céder et en fin de parcours certains de ces futurs diplômés ne sauront
même pas rédiger une petite demande d'emploi en arabe et nos responsables sont
satisfaits comme d'habitude des résultats et beaucoup d'éloges seront adressés
à l'encontre de cette école qui brille chaque année dans le monde des ténèbres
en faisant des milliers de pas en arrière.
Il nous semble qu'il est temps pour nous de
rectifier le tir est d'avouer que ces réformes n'ont rien amené de bon et que nos
enfants trouvent du mal à gober toutes ces matières. Il est temps pour nous de
stopper ce jeu dangereux qui fera brûler les doigts de nos écoliers et qui fera
de nos écoles des geôles où nos enfants apprendront le mensonge, la violence,
la drogue et surtout la haine de tout.
L'école
d'aujourd'hui devrait être un lieu de savoir qui aide l'enfant à acquérir des
connaissances et une éducation qui l'aideront à comprendre son entourage et à
commencer à aimer la vie, la patrie et ses parents et amis et surtout à
respecter les autres. L'école primaire est la base de tout enseignement et le
choix de futurs enseignants doit être aussi méticuleux, car l'enseignant de ce
palier devrait avoir ses diplômes et surtout une grande patience et de l'humour
pour faire passer ses messages. L'enseignant du primaire ne devrait jamais être
nerveux ou coléreux. Quant aux programmes les responsables devront un peu
réduire les heures de travail en classe et surtout éviter les préparations des
cours à la maison. Eviter aussi la politique de répression et de contrôle des
enseignants, par une politique de récompense de tous les enseignants de chaque
établissement par le directeur et selon les résultats obtenus. Une
revalorisation de tous ces hommes et ces femmes qui ont choisi ce métier noble
et qui mérite un peu de respect par cette société qui a perdu ses repères et
qui court derrière des mirages. Cette société qui a plongé dans le gouffre de
l'abîme et l'oubli et qui rabaisse les nobles et les savants pour les remplacer
par les nouveaux riches.
Quant au domaine
des moyenspédagogiques, il a été constaté un manque de classes pédagogiques qui
évitera la surcharge des élèves et la possibilité de procéder à une sélection
des apprenants selon les prérequis et le rythme d'assimilation des cours. Il
faut cesser cette politique de faire passer tous les élèves afin de calmer les
esprits et impliquer d'avantage les parents dans la confection d'une école
moderne qui cherche un enseignement de qualité et non pas de quantité. Les
parents ont aussi une grande part de responsabilité à jouer dans cette nouvelle
école à travers l'association des parents d'élèves qui devrait accompagner les
petits et les aider à acquérir de nouvelles habitudes et surtout les protéger
contre tout mauvais comportement qui devrait nuire par la suite à la bonne
scolarité de tous les enfants. Il reste à reconnaître que certains élèves sont
vraiment pauvres et que l'Etat fera mieux de penser à offrir à tous les enfants
des habits neufs à chaque rentrée scolaire et non pas des blouses et cela
comblera tous les cœurs de ces petits mioches qui feront de leur mieux pour
réussir.
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Posté Le : 19/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Boutaraa Farid
Source : www.lequotidien-oran.com