Algérie

Quelle alternative pour le citoyen '



Le secteur automobile est aujourd'hui dans l'impasse. Le 3e trimestre de l'année en cours s'achève et aucune mesure n'a été prise pour permettre le dénouement attendu de tous. Les importations de véhicules neufs promises par les hautes autorités n'auront pas lieu, finalement, durant l'exercice 2021. La situation financière du pays et le redoutable variant Delta y auraient «opposé leur veto». L'automobile a été déclassée dans l'ordre des priorités des dépenses pour cette année. L'urgence était à la préservation de la santé des citoyens et des réserves en devises du pays.Le processus d'examen des dossiers pour la délivrance des agréments aux nouveaux opérateurs dans le domaine aurait été ralenti. On apprend, ainsi, que le comité technique en charge de cette mission aurait accompli ses tâches dans l'étude d'une partie des demandes qui lui étaient parvenues. Des réserves ont été émises pour beaucoup de cas. Les uns ont apporté des correctifs qui ont permis la levée des blocages sur leurs dossiers, les autres tardent à le faire.
Les raisons d'un retard
Après quoi, les décisions du comité auraient été transmises au ministre de l'Industrie pour la signature des agréments et l'examen des autres notifications, mais une «instruction en haut lieu» aurait proposé de sursoir à toute prise de décision à ce sujet.
Certes, face à la complexité de la situation économique et financière du pays, cet énième report ne souffre aucune contestation, mais le citoyen algérien qui attend avec intérêt un retour des importations de véhicules mériterait, néanmoins, une explication. Il espère surtout qu'une solution alternative lui soit proposée pour répondre à ses attentes en matière de mobilité, d'autant que nous constatons actuellement une tension extrême sur le marché de l'occasion qui constitue, pour l'heure, la seule possibilité d'acquérir une voiture. Les prix pratiqués relèvent, tout simplement, de l'indécence.
Malheureusement, la situation dans les transports publics et l'état de la flotte de véhicules qui y sont affectés sont loin de rassurer les utilisateurs.
Des voix s'élèvent aujourd'hui pour appeler les autorités publiques à mettre en application la disposition relative à l'importation de véhicules de moins de 3 ans, certains proposent même de l'étendre à moins de 5 ans, sachant, effectivement, que les prix des premiers sont loin d'être abordables et reviendraient, à leur arrivée en Algérie, aussi chers que le neuf commercialisé par un concessionnaire officiel.
C'est là une solution alternative raisonnable, dans l'attente de conditions plus favorables à l'importation de véhicules neufs.
Une disposition à modifier
À charge pour les différents départements concernés, Douanes et services des mines notamment, de prendre leurs dispositions pour réaliser les vérification et les contrôles techniques appropriés.
Toutefois, cette disposition devrait également être modifiée pour lever l'exclusivité de paiement par le biais d'un compte devise domicilié en Algérie et permettre ainsi la possibilité pour les citoyens de déléguer cette procédure à un parent ou un ami installé à l'étranger. D'autant que l'obtention d'un visa et les déplacements vers l'étranger relèvent actuellement de la mission impossible.
En attendant, l'actualité automobile est rythmée par les actions des candidats à l'activité de concessionnaire auprès des autorités pour les sensibiliser sur les difficultés qu'ils endurent du fait de cette situation de blocage et aussi de leur marginalisation dans la parodie industrielle de l'ancien régime. Ceci étant, l'espoir d'un retour des importations du neuf pourrait être aujourd'hui envisagé durant le premier semestre de l'année 2022.
B. Bellil


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