Quel tourisme pour Constantine ?

La Journée mondiale du tourisme a été célébrée jeudi à Constantine parune exposition publique mettant en exergue les potentialités touristiques de lawilaya. Organisée par la direction de wilaya, l'exposition s'est déroulée dansle local de l'office local du tourisme de la Rue Abane Ramdane et a été animéepar les cadres du secteur qui ont mis à profit cette occasion pour faireconnaître aux visiteurs le capital important de la wilaya et leur fournir desinformations sur les projets en cours et à venir pour relancer les activitéstouristiques.  Quoiqu'il en soit, il semble quecette année les choses commencent à bouger et on peut dire qu'il y aaujourd'hui des raisons d'espérer avec l'avancement encourageant des chantiersde construction de six hôtels de standing international totalisant 1.396 lits,alors que le lancement de deux autres projets d'établissements hôtelierstotalisant 53O unités est prévu pour les tout prochains mois, nous dit-on. Leprogramme en cours du secteur du tourisme dans la wilaya, projette de parvenir,à l'horizon 2O15, à la réalisation d'un nombre global de 7.OOO lits.  A cela, il faut ajouter le projetde création de cinq Zones d'Extension Touristique notamment à Djebel Ouahch etEl-Meridj. Ces perspectives sontintéressantes car la ville de Constantine a toujours souffert du manque d'uneinfrastructure hôtelière digne de ce nom. A ce jour, on dénombre 23 hôtelsentre Constantine et le Khroub, mais il n'y a que trois qui sont desétablissements classés. Cela au moment où le nombre de touristes étrangers quivisitent la ville s'accroît d'année en année (3.OOO visiteurs en 2OO6 pour17.941 nuitées et 1.5OO durant le premier semestre 2OO7 pour 7.623 nuitées). Mêmes'il s'agit-là d'un tourisme spécifique qui demeure l'apanage de groupes venantà la rencontre du pays où ils sont nés (essentiellement des pieds-noirs), iln'en demeure pas moins que le mouvement est appelé à s'amplifier et qu'il fauts'y préparer, affirment les responsables concernés.  Aussi, ces derniers projettentd'organiser des séminaires de formation des guides touristiques qui serontrecrutés parmi la communauté universitaire, ainsi que de la mise sur pied d'unecommission «ad hoc» formée de cadres du tourisme, de la Protection civile et dela wilaya et possédant de larges prérogatives, pour procéder au classement etau suivi des hôtels.  En définitif, si les perspectivesd'avenir semblent réelles les activités touristiques demeurent en deçà desriches potentialités de la wilaya qui, comme on le sait, recèle d'importantssites naturels enchanteurs, des sites archéologiques (Tombeau de Massinissa,ville numide de Tiddis...) et un patrimoine culturel millénaire. Toutes cespotentialités touristiques qui constituent des mines d'or doivent êtreréhabilitées.  A ce sujet, on peut se demanderoù en est le projet de réhabilitation de la vieille ville qui, chaque année,voit des pans entiers de ses habitations disparaître emportés par les pluies,et celle du palais du Bey... etc.