Quel système adoptons-nous '

Il fut un temps où on estimait, on y croyait même, que notre pays officiellement avait opté pour ce qui apparaissait être des valeurs démocratiques, des atouts que les pays arabes considéraient plutôt comme des malédictions. Mais très vite, des pays arabes pensaient que nous étions partis assez loin et que nous allions constituer une menace pour leur stabilité.
Et maintenant ' Au regard surtout du fait que bien des personnalités politiques étrangères sur les tables rondes organisées par les chaînes de TV française ont effectivement souligné une spécificité algérienne, qui serait due au fait que l'Algérie a eu sa «révolution» bien avant les pays arabes, s'agit-il d'un succès des pouvoirs publics que de rappeler qu'elle avait eu son «printemps» en 1988 ' Sortie «indemne» des révolutions arabes, à savoir qu'il n'y a pas eu en Algérie de chute de pouvoir comme ailleurs dans les pays arabes, ayant échappé également à la vague islamiste des élections législatives, les autorités nationales ont-elles eu raison de clamer partout la spécificité politique algérienne ' Faudrait-il alors reconnaître que l'Algérie a réussi, en tant que système politique, à se différencier coûte que coûte des pays arabes ' Serait-ce un succès que de ne pas du tout savoir vers quel système nous allons irréversiblement ' Serait-ce un succès que le système politique national se trouve à l'intersection de la démocratie, de la dictature et de l'islamisme avec un saupoudrage d'un peu de tout ' Quelle voie poursuivons-nous ' Pratiquons-nous un processus d'élaboration et de prise de décision politique au sommet de l'Etat dont la nature ne soit pas en contradiction avec ce qui se pratique dans les pays arabes ' Les pays dits arabes sont au centre des attentions médiatiques internationales. Pourquoi se sont-ils mis dans cette situation alors que tous les discours des pouvoirs sont tout le temps porteurs de justice, d'égalité et de solidarité, avec des références constantes au Saint Coran '