Algérie

Quel sort pour les terres inexploitées '



Quel sort pour les terres  inexploitées '
Les agriculteurs de la wilaya attendent impatiemment le nouveau projet relatif à la loi d'orientation foncière devant être soumis à l'assemblée populaire nationale juste après l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Ils affirment que « l'effacement des dettes des fellahs n'aura aucun impact sur la relance du secteur de l'agriculture tant que le foncier agricole n'est pas pris en charge d'une manière sérieuse ». Ouvert durant ces trois dernières années sur instruction du ministère de la Justice, le dossier relatif à l'assainissement du foncier agricole traîne encore en longueur, au moment où de nombreux agriculteurs espèrent une régularisation.Cette situation a eu des répercussions négatives sur leurs activités du fait que la banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) exige d'eux des garanties contre l'octroi de crédits nécessaires au financement des campagnes agricoles. Des gens de la profession s'interrogent aujourd'hui sur le sort qui a été réservé aux terres et équipements des coopératives agricoles, lesquels ont tout simplement disparu du décor. Il s'agit notamment de l'ex-coopérative agricole Lalaymia Lakhadar, qui était, à une certaine époque, un symbole de l'agriculture dans la région. La même question concerne également le périmètre de mise en valeur des terres du lac de Fezara, dépression englobant les communes de Chorfa, Berrahal et El Eulma. Cette opération, ayant requis près de 130 millions de dinars pour sa réalisation, n'a pas donné les résultats escomptés. D'où la nécessité de solutions urgentes afin de rentabiliser au mieux les terres du lac de Fezara qui, selon les riverains, pourraient contribuer uniquement au développement de l'élevage bovin et ovin.C'est dire que le dossier du foncier agricole public exige une prise en charge sérieuse devant déterminer, de manière claire et durable, les responsabilités de l'Etat et des agriculteurs bénéficiaires dans le but d'impulser une nouvelle dynamique au secteur, et par là même réduire progressivement la facture alimentaire extérieure. Les dysfonctionnements engendrés par la situation du foncier agricole public risquent, s'ils perdurent, de mener ce secteur vers l'inconnu ou du moins vers le déclin, d'autant plus qu'aujourd'hui les rendements qu'il enregistre d'année en année, ne reflètent pas le volume des investissements qu'il a reçus au titre des crédits bancaires ou de soutien financier de l'Etat. Tout comme l'assainissement du portefeuille foncier agricole, la réorganisation des filières du lait et des cultures industrielles, notamment celle de la tomate, exige des solutions durables à même de leur permettre de se développer, de répondre aux besoins de la population et de contribuer à la stabilité des prix des produits agricoles. Les terres de la plaine de Annaba pourrait donner des rendements en blé supérieurs à ceux obtenus en 2008 (300 000 q) si les conditions étaient réunies pour assurer une bonne conduite de l'itinéraire technique des céréales. C'est le cas également pour la tomate industrielle qui enregistre une reprise progressive à la faveur des nouvelles dispositions étatiques définissant les rapports entre les intervenants dans cette filière. L'intervention des pouvoirs publics est plus que nécessaire dans la réorganisation d'autres activités agricoles, tel l'élevage.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)