Quel sort pour les résidents à l'étranger '

La plupart des habitants de Diar Echems, nouvellement relogés, ont exprimé leur satisfaction quant à des appartements qu'ils jugent « confortables et spacieux ». Dans l'ancienne cité, des dizaines de familles sont restées. Elles réclamant des F4 pour quitter des studios dont elles détiennent les actes de propriété, contrairement à ceux qui ont accepté le relogement. Ils réclament d'être traités mieux que les locataires et ceux qui ont squatté les caves, les cages d'escalier et les terrasses. Quoi qu'il en soit, ils devraient bénéficier d'appartements neufs dans le cadre du social. Le problème majeur se pose pour ceux qui ont acheté à Diar Echems et qui ont émigré. « On nous a dit qu'ils sont exclus parce qu'ils vivent à l'étranger », nous a fait savoir la s?ur de l'un d'entre eux. « Il a acheté ce F2 pour revenir vivre en Algérie, une fois vieux. En attendant, il nous laisse vivre chez lui parce que nous étions 12 personnes à survivre dans un F1. Si nous ne vivions pas une crise de logement, mon frère n'aurait jamais quitté son pays » nous a confié la jeune fille. Elle a vu deux autres frères quitter l'Algérie à cause de la crise de logement et du chômage et son père n'a jamais vu sa nouvelle maison ». « Je ne sais pas si j'irai à Sidi M'hamed ou à Sidi Yahia », ironisait-il avant de mourir il y a de cela quelques jours. Ami Moussa a finalement regagné sa dernière demeure au cimetière de Sidi Yahia. Sa famille est en deuil et s'inquiète pour le frère aîné. « Ceux qui travaillent à l'étranger sont des Algériens avant tout. Pourquoi confisque-t-on leurs droits », s'est interrogée notre interlocutrice. Selon des informations recueillies sur place, les autorités locales ont promis de régler définitivement leur problème. « Le wali délégué de Sidi M'hamed, le P/APC et les élus locaux nous ont donné rendez-vous pour demain au niveau de l'école du quartier. Nos dossiers seront traités au cas par cas » nous ont-ils indiqué. « Nous espérons qu'ils seront justes avec nous, comme ils l'ont été avec les autres voisins », souhaitent ces derniers habitants de Diar Echems.