Algérie

Quel sort pour l'ex-Edipal '



Quel sort pour l'ex-Edipal '
Le sort de 91 travailleurs de l'ancienne entreprise nationale de distribution des produits alimentaire (Edipal) demeure toujours inconnu, surtout que l'unité, sise sur la partie supérieure du quartier de Bardo, sera, selon des sources officielles, touchée par les démolitions de la troisième tranche, entamées lundi dernier. Alors qu'ils attendaient le verdict dans l'affaire les opposant à la direction des Domaines, examinée par la Chambre pénale près la cour de Constantine, les bénéficiaires d'une cession des biens de l'ex-Edipal ont été surpris d'apprendre que la démolition des hangars qu'ils gèrent, est imminente. « Nous avons bénéficié d'une opération de cession des actifs de l'ancienne Edipal après sa liquidation au mois d'août 1998 et nous ne comprenons pas pourquoi la direction des Domaines a attendu jusqu'au mois de juillet 2007 pour nous signifier que cette dernière est non cessible », déclarent les concernés, qui précisent qu'ils ont toujours occupé légalement les lieux, les ayant aussi protégés contre toutes les tentatives de bradage. « C'est grâce à la vigilance des travailleurs que cette unité, qui fait vivre une centaine de familles, a survécu durant cette dernière décennie », disent-ils, précisant que des biens mobiliers et immobiliers, valant des milliards, sont menacés de déperdition.Le problème de l'ex-Edipal ne concerne pas uniquement les travailleurs, mais touche également les locataires de quatre hangars, dont l'un abrite une limonaderie, alors que les autres sont utilisés pour le stockage. « Malgré toutes les démarches que nous avons menées auprès de l'administration pour trouver une issue à la situation critique dans laquelle nous nous trouvons, nous n'avons récolté que du mépris », dénonce l'un des gérants, qui déclare n'avoir même pas reçu une simple mise en demeure ou autre décision d'évacuation des lieux. « Nous avons cravaché dur pendant six ans pour gagner notre pain dignement et faire vivre une vingtaine de familles, mais au bout du compte on ne daigne même pas nous recevoir et nous écouter », poursuit-il. Du côté des autorités officielles, chargées de suivre l'opération de démolition de la troisième tranche du quartier de Bardo, c'est le mutisme total.Interrogé sur ce problème lors d'un point de presse, tenu à l'école Okba Ibn Nafaâ, le chef de daïra de Constantine fera savoir, d'une manière diplomatique, que « le projet de Bardo sera mené à terme, conformément aux directives du wali, et tous les hangars de l'ex-Edipal seront rasés, ceci à défaut d'une décision de justice susceptible d' apporter du nouveau à cette affaire, qu'on serait tenus de prendre en compte ».


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