Algérie

Quel rôle pour les APC '


Conséquences : surcharge des classes et difficulté pour les enfants de rejoindre les écoles situées loin des cités. La wilaya assure avoir pourtant pris en charge cet aspect. Selon des chiffres communiqués récemment aux élus de l'APW d'Alger, il est affirmé que 28 315 nouvelles places pédagogiques, tous paliers confondus, ont été réceptionnés, dont 12 604 pour le primaire. Ce nombre est-il suffisant ' Rien n'est moins sûr. «Des élèves des haouch et des nouvelles cités d'habitations, ouvertes au-delà de la RN8, sont obligés de parcourir à  l'aller et au retour plus de 10 km. C'est le calvaire quotidien pour ces enfants qui n'ont pas les moyens de prendre le bus du coin ou de casser la croûte à  midi. Leur niveau scolaire s'en ressent», constate, amer, un parent d'élève rencontré devant le portail du collège de la cité 700 Logements  de Bentalha où ont été relogés des habitants en 2006. Avec l'arrivée de nouveaux enfants scolarisés, la situation est devenue difficile dans ces établissements primaires gérés par des APC, dont le budget réservé à  la construction de nouveaux groupes scolaires reste insuffisant.
Les quelque 80 écoles primaires de la circonscription administrative de Baraki connaissent aussi le problème de surcharge, surtout du côté de la commune de Sidi Moussa ou de Baraki où de nouveaux élèves ont été recensés à  Bentalha et Haouch Mihoub.  Selon les services de l'APC voisine des Eucalyptus, «il existe un manque important de structures éducatives». «Les zones qui sont les plus démunies se trouvent dans les quartiers de Cherarba, Château rouge et El Djamhoria ainsi que les cités nouvellement créées. La plupart des établissements utilisent la double vacation. 29 établissements sont déficitaires (mobilier dégradé ou insuffisant, ndlr)», relèvent ces services. A cela s'est joint le problème des établissements en préfabriqué au nombre de 12. Ces mêmes problèmes sont signalés dans l'enseignement moyen et secondaire. Le constat fait dans les communes de l'est d'Alger se répète dans les communes de Birtouta, Kheraïssia, Heuraoua, considérées comme les plus pauvres dans la capitale, où des classes accueillent jusqu'à 60 enfants scolarisés, selon les parents d'élèves. «Le constat devient plus alarmant à  cause des lycées qui sont en nombre insuffisant», constate, indigné, le membre d'un syndicat de l'éducation qui affirme qu'en plus de la surcharge, les écoles manquent de cantines et ne sont pas dotées de bus pour le ramassage scolaire. «Aucun bus tadhamoun (bus du ministère de la Solidarité) n'est mis à  la disposition des élèves. A Birkhadem, des lycéens se retrouvent seuls dans la rue le soir. Le danger est encore plus grand en hiver où les journées sont courtes», constate le syndicaliste.
 
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