Algérie

Quel rôle pour l'APN'


Le contrôle et le suivi du travail de l'Exécutif sera selon les nouvelles dispositions de lois applicables en 2023, l'axe central de l'action parlementaire. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention du président de l'Assemblée populaire nationale, ce dimanche, Brahim Boughali, qui s'exprimait à l'ouverture de la journée d'études sur les nouvelles orientations du budget de l'Etat, affirmant, que « l'application de la loi organique relative aux lois de finances devrait renforcer le contrôle parlementaire sur les politiques publiques et évaluer les performances des différents secteurs». Mettant en avant l'importance de la mission première de l'Assemblée, ces nouvelles dispositions actent d'un changement significatif dans le fonctionnement de cette institution, visant à instaurer les garde-fous nécessaires pour éviter les dérives qui ont failli plonger le pays, par le passé, dans un déclin irréversible. C'est dans ces termes que le renforcement du contrôle parlementaire sur les politiques publiques est en soi, un résultat probant du renouvellement des institutions et du parachèvement du processus constitutionnel. Il traduit une distinction claire entre les gouvernances, porté sur l'instauration de la transparence dans la gestion des richesses et des biens. La gestion de l'argent public étant au centre des réformes engagées, cette nouvelle orientation marque la naissance d'une nouvelle ère, ou les affectations budgétaires devraient s'articuler autour du principe de l'obligation de résultats concordants aux prévisions établies. Autrement dit, la relation entre le gouvernement et le Parlement ne sera plus cette espèce d'accord tacite et renouvelable sans conditions, mais s'établira autour de l'efficience des actions gouvernementales pour le redressement de la situation financière et économique du pays. C'est dans cette optique que le président de l'APN a précise: «Bien qu'importante, la bonne gouvernance n'est pas uniquement une question de formation et de transparence, mais il s'agit désormais de mécanismes et de méthodologies à adopter pour minimiser les prévisions qui se heurtent souvent à la réalité». Pour ce faire, un nouveau rythme de gestion est plus que requis, pour généraliser l'application de ces nouvelles pratiques. À ce titre, la gestion des collectivités locales est sans conteste, la première étape importante pour l'application de ces nouvelles orientations.Dans ce sillage, Boughali a appelé les élus locaux à «adhérer à la nouvelle démarche exigeant davantage de coordination et d'unification des efforts avec le reste des établissements et des instances comme impératif pour réaliser les objectifs et parvenir aux résultats escomptés.
La loi exige des administrations publiques et des gestionnaires d'assumer la responsabilité de la mise en oeuvre des programmes et d'assurer une meilleure gestion des ressources financières et humaines». Dans le détail et dans le cadre de l'examen de la loi de finances, trois documents seront élaborés pour détailler les revenus sur trois ans. Il s'agira d'un «rapport sur les priorités et la planification élaboré par le ministère ou l'entreprise publique. Ce même document définit les propositions de cette instance en fonction de ses différents services. Un autre document sur la répartition territoriale du budget de l'Etat, sera également élaboré par la direction générale du budget».
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