Algérie

Quel rôle arabe dans la coalition internationale '


Quel rôle arabe dans la coalition internationale '
Tout s'enclenche. Après l'investiture du gouvernement irakien d'union nationale de Haïdar Al-Abadi, tenu de désigner dans une délai de deux mois deux ministres (Intérieur et Défense) pour coordonner la lutte contre l'EI, les 6 du Conseil de la coopération du Golfe (CGC), l'Egypte, la Jordanie et la Turquie se préparent au rendez-vous avec le secrétaire d'Etat, John Kerry, pour mettre au point les dernières retouches de la coalition dont l'Iran et la Syrie sont exclus. à la veille donc de la présentation par Obama du plan de lutte au Congrès, la rencontre de Djeddah, portant sur « la question du terrorisme dans la région, des organisations extrémistes et des moyens de les combattre », scelle le sort de l'EI pris en étau. Le « cadre légal » sera fixé par les Etats Unis, président le Conseil de sécurité en septembre, travaillant à l'élaboration et à l'adoption d'une résolution contraignante pour faire face à la menace des « jihadistes étrangers », en grand nombre dans les rangs de l'EI (12.000 majoritairement venus du Moyen-Orient, surtout d'Arabie saoudite et de la Jordanie, du Maghreb particulièrement de Tunisie et du Maroc, 7.000 Français, plus de 500 Bitanniques, 400 Allemands et 300 Belges). Placée sous le chapitre 7, elle prévoit d'« imposer aux Etats de nouvelles obligations pour qu'ils prennent des mesures » afin notamment d'empêcher leurs citoyens de voyager pour s'enrôler dans des organisations extrémistes. La 3e guerre du Golfe entame une « étape majeure » que représente la nomination du gouvernement de Haider Abadali appelé, avec le soutien des peshmergas, des milices chiites et des tribus sunnites, de mener sur le terrain la bataille d'éradication de l'EI fragilisé par les frappes aériennes de la coalition internationale que Kerry souhaite constituée de « la plus large possible de partenaires à travers la planète afin de faire face, d'affaiblir et au final de vaincre l'EI ». Que sera la contribution arabe ' Si la Ligue arabe, prête au combat, a insisté, dans un communiqué, sur « la nécessité de rassembler les efforts régionaux et internationaux pour soutenir l'Irak dans cette phase critique », l'Egypte pose le préalable de la légalité. Tout en rappelant qu'elle a appelé à plusieurs reprises à une conférence internationale contre le terrorisme, depuis la décennie 90, un haut responsable égyptien a précisé qu'« une éventuelle participation de l'Egypte à des mesures sécuritaires concrètes doit se faire sous mandat de l'ONU et dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité ». La Turquie, membre de l'Otan, est face à un dilemme clairement exprimé par son engagement sans réserve dans la guerre en Syrie et redoutant les retombées de la bataille contre l'EI. Le Golfe, confronté au même questionnement, tournera-t-il le dos à ses anciens alliés pour s'inscrire dans le combat « aux plans politique, idéologique et sécuritaire » prôné par la Ligue arabe ' La mission du secrétaire d'Etat à Djeddah lèvera à coup sûr bien des équivoques.


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