La hausse des prix des carburants en Algérie est-elle inéluctable ' Avec des prix à la pompe qui n'ont pas bougé depuis bientôt trois ans, les carburants devraient nécessairement suivre la cadence inflationniste qui a entraîné des hausses qui ont touché pratiquement tous les produits. C'est ce que laisse entendre le président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) Rachid Nadil, qui a rappelé dans ce sillage, que les prix des carburants sont parmi les bas au monde. Pour Rachid Nadil, il est «nécessaire» de revoir leur marge commerciale. Un ballon sonde, ou une pré-annonce officielle préparant l'opinion à une augmentation des prix des carburants, et jauger le degré d'acceptation au sein de la population d'une telle mesure, par le passé très impopulaire, comme partout à travers tous les pays ' En tout cas, une pareille décision relève des plus hautes autorités du pays, qui n'ont pas gardé les mêmes prix à la pompe depuis juin 2020 juste par hasard. On sait pertinemment qu'il s'agit d'une question hautement sensible. D'autant qu'il faut avoir la capacité de contrôler ou d'éviter des cascades de hausses des prix, voire un effet boule de neige, dans le sillage de la hausse des prix des carburants, qui entre dans le calcul du prix de vente de tous les produits transportés.Le même responsable avait déclaré, en novembre 2022, qu'il «n'écarte pas une éventuelle légère augmentation de quelques centimes, en 2023, destinée à aider les stations-service en difficulté». Est-ce le moment de ces augmentations ' Pour ce faire, il ne reste devant le gouvernement que la loi de finances complémentaire pour arriver à cette fin, ou attendre la loi de finances 2024.
Durant ces trois dernières années marquées par la pandémie du coronavirus, et un difficile passage économique, l'Etat a ménagé les ménages, évitant de laisser libre cours à l'inflation, en accordant un soutien aux prix des produits essentiels qui ont flambé sur le marché mondial, et en se retenant également d'aller vers des hausses de certains autres articles de productions locales. Notons dans ce contexte que le président de l'ARH propose, dans le cadre d'une éventuelle hausse des prix des carburants, d'appliquer le système des subventions directes au profit des «catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus». Ce qui revient à dire qu'il faut attendre l'application globale de ce système des subventions directes au profit des «catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus». Car, le gouvernement s'est investi dans cette voie depuis 2021, quand il a tenté de mettre en place, à travers la loi de finances 2022, un dispositif national de compensation monétaire composé des départements ministériels concernés, les députés des deux Chambres du Parlement, les experts économiques concernés et les organisations professionnelles. Un dispositif qui devait introduire une révision des subventions en orientant les fonds alloués aux véritables ayants-droit à travers des mécanismes devant être mis en place par le dispositif en question, et qui attend toujours sa concrétisation.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/04/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com