Algérie

Quel partenariat entre l'Algérie et la France '



Quel partenariat entre l'Algérie et la France '
Une rencontre prévue à partir du 29 mai 2011 à Alger devait réunir quelque 400 à 450 opérateurs français et algériens avec, pour objectif, de lancer de nouveaux projets ou de relancer des activités en suspens pour un partenariat gagnant-gagnant.
Il est prévu trois ateliers. Le premier abordera les partenariats publics et privés, le deuxième traitera de la formation et du transfert de savoir-faire et le troisième des innovations. L'Algérie entend privilégier leurs seuls intérêts car il n'y a pas de sentiments dans la pratique des affaires et compte diversifier ses échanges en direction d'autres pays européens, des pays d'Amérique (USA et Canada) et de certains pays émergents. Avec l'internationalisation des flux réels et financiers portés par les firmes transnationales, l'analyse en termes d'Etats nations devant être atténuée, n'existant plus en termes d'identité économique, la France, mais l'Europe dont ses échanges sont dominants. L'objet de cette contribution est de situer le bilan et les perspectives de cette coopération. 1) Où en est la coopération algéro-française ' Les 430 entreprises françaises présentes en Algérie emploient plus de 35.000 personnes sans compter les emplois indirects et 180 PME françaises sont intéressées à investir en Algérie, selon des sources françaises. L'installation d'une usine Renault en discussions, l'Algérie voulant lancer une industrie automobile de 100.000 véhicules de gammes variées par an. Lors de sa seconde visite en Algérie le 21 février 2011, M. Jean Pierre Raffarin avait indiqué outre les négociations sur Renault, qu'ont été abordés ceux de Total et Lafarge, qui étaient à «mi-chemin» d'un accord. La France demeure le premier fournisseur de l'Algérie avec plus de 6 milliards de dollars, son quatrième client avec plus de 4,5 milliards de dollars, avec 15,7 % de part de marché, les échanges entre la France et l'Algérie ayant plus que triplé en douze ans. Les relations économiques et commerciales ont progressé de manière très rapide depuis 1999. L'Algérie est le premier partenaire commercial de la France en Afrique (Maghreb, Egypte comprise, et Afrique subsaharienne). Si l'on étend les comparaisons au reste du monde, l'Algérie est le troisième marché pour les exportations françaises hors pays de l'OCDE, après la Chine et la Russie. La moitié des exportations sont réalisées par des PME. L'Algérie est un partenaire stratégique en matière d'énergie pour l'Europe (concurrent de la Norvège et de la Russie), dont la France, comme le montrent les bonnes relations entre Gaz de France, Total et Sonatrach, et ce, à travers Medgaz (Europe via Espagne) et Galsi (Europe via Italie), les prévisions étant une exportation totale de 85 milliards de mètres cubes gazeux à l'horizon 2015 dont une grande faction en direction de l'Europe. Pour le projet Nigal Nigeria Europe via Algérie, dont le financement nécessite plus de 15 milliards de dollars alors qu'il était prévu 7 milliards de dollars, il est toujours en gestation. Il faudrait entrevoir également le développement de l'énergie solaire qui peut donner lieu à une coopération par la promotion de multitudes de PMI/PME du fait des données concernant l'épuisement à terme des énergies fossiles en Algérie dont la durée de vie des réserves en termes de rentabilité financière sont les plus contradictoires (16 ans pour le pétrole, 25 ans pour le gaz en tenant compte de la forte consommation intérieure et des prévisions d'exportation). Rappelons que quatre accords ont été signés. Le premier est un accord algéro-français de partenariat énergétique pour renforcer la coopération entre les administrations et les entreprises du secteur dans les deux pays. Le second constitue un renouvellement du protocole d'accord signé en 2003 entre l'Agence de promotion et de rationalisation de l'énergie (APRUE), côté algérien, et l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) côté français. Deux autres accords de nature commerciale ont été signés entre l'entreprise nationale Sonatrach et Gaz de France (GDF) par les PDG des deux compagnies. Le premier contrat, d'une durée de 20 ans, porte sur la vente par la Sonatrach d'un volume de 1 milliard de mètres cubes de gaz par an à GDF qui doit passer par le biais du gazoduc Medgaz, avec une option de doublement de la capacité à une phase ultérieure, et le second porte sur la réservation par la Sonatrach d'une capacité de regazéification pour un volume de 1 milliard de mètres cubes de gaz sur le terminal de Montoir en Bretagne. Les investissements en hausse de Total marquent le retour des Français dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, où ils ont été supplantés par les Américains et les Britanniques. Le groupe français Total envisage d'accroître ses investissements en Algérie. Il vient, en effet, de consolider ses intérêts en Algérie avec un contrat avec Alnaft (Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures) et Sonatrach pour le développement du champ de gaz de l'Ahnet, situé au sud-ouest. Total s'engage à y investir 2 milliards de dollars au minimum, qui correspondent à sa part de 47% dans le projet, contre 51% pour Sonatrach et 2 % pour le portugais Partex. Total table également sur la pétrochimie pour se relancer en Algérie. Les discussions sont en cours sur la réalisation d'un complexe de vapocraquage d'éthane à Arzew, en partenariat avec Sonatrach, où l'investissement est estimé à 5 milliards de dollars, dont près de la moitié serait assurée par Total. (Suivra)


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