En parlant de "lieu du crime", de "circonstances d'enlèvement" et de "dangerosité de la situation", le procureur de la République laisse clairement entendre qu'il s'agit d'un enlèvement suivi de crime, et que derrière cette affaire, il y a, sans nul doute, un monstre sur lequel il reste désormais à mettre un nom et qui doit répondre de son acte.Ce que tout le monde redoutait depuis le premier jour a fini par se produire. L'attente était longue, pénible, angoissante et, au final, tristement vaine. L'espoir nourri durant deux interminables semaines a fini par s'écrouler. Nihal Si Mohand, disparue mystérieusement depuis le 21 juillet au village Aït Abdelouahab, ne reviendra plus chez ses parents comme espéré par toute la population. Le petit ange de4 ans n'est plus de ce monde. Il ne s'agit plus d'une rumeur mais d'une confirmation faite jeudi par le procureur de la République dont la déclaration laissait facilement comprendre que le sort de la fillette avait été scellé par un monstre qu'il incombe désormais aux services de sécurité d'identifier et d'arrêter.Bien que l'éventualité ne fût pas exclue ces derniers jours, la triste nouvelle, en elle-même, a été des plus choquantes à son annonce par Fodhil Takharoubt, le procureur de la République près le tribunal des Ouacifs. "Les recherches menées dans le cadre de cette affaire par la section spécialisée de la gendarmerie de Tizi Ouzou avec l'appui des équipes de la gendarmerie d'Aïn El-Hammam et celle territorialement compétente des restes humains ont été découverts sur la scène du crime, précisément dans un champ au village Mechrak, près d'Aït Abdelouahab. Des spécialistes de l'INCC de Bouchaoui ont été dépêchés pour effectuer les analyses nécessaires. Et aujourd'hui, on a reçu les premiers résultats des analyses effectuées sur ces choses découvertes et, malheureusement, les tests ADN ont confirmé qu'elles appartiennent à la fillette Si Mohand Nihal", a déclaré le procureur des Ouacifs au cours de son point de presse qui a duré quatre minutes, et avant lequel, il avait pris soin d'informer quelques dizaines de minutes auparavant, nous dit-on, Mokrane Si Mohand, le père de la victime, en présence d'un de ses proches. S'agissant d'éventuelles pistes concernant l'auteur de cet effroyable et abject crime contre un enfant qui venait à peine d'ouvrir les yeux sur le monde, le procureur s'est contenté de souligner que "tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour mener à bien l'enquête sur cette affaire" et que "les services de sécurité ainsi que la justice feront tout leur possible pour informer l'opinion publique sur les circonstances de cet enlèvement et, bien entendu, la famille sera la première à en être informée, puis les médias et ensuite l'opinion publique". Le reste relève du secret de l'enquête, a répondu, à une question, le procureur des Ouacifs qui a mis également en évidence "la dangerosité de l'affaire".Bien que peu prolixe quant à l'enquête, ce qui est tout à fait normal, le procureur du tribunal des Ouacifs a néanmoins laissé glisser dans ses propos bien des mots qui lèvent déjà le voile sur la nature de l'affaire. En parlant de "lieu du crime", de "circonstances de l'enlèvement" et de "dangerosité de la situation", le procureur de la République laisse clairement entendre qu'il s'agit d'un enlèvement suivi de crime, et que, derrière cette affaire, il y a, sans nul doute, un monstre sur lequel il reste désormais à mettre un nom et qui doit répondre de son acte. Un acte horrible qui, en un court instant de cette fin de matinée du 21 juillet, a transformé en un véritable enfer une visite familiale qui n'avait pour objectif que de partager un moment de joie que devait procurer la fête d'un oncle. Un acte qui a provoqué un véritable choc et qui a bouleversé toute une population au point de ne plus avoir de langue pour le qualifier mais tout juste des yeux pour pleurer cette fin tragique de Nihal. Au village Aït Abdelouahab, la tristesse et la consternation ont envahi les lieux. Les rumeurs sur les pistes de l'auteur aussi.Samir LESLOUS
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Posté Le : 06/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Leslous
Source : www.liberte-algerie.com