Algérie

Quel message pour l'information de sécurité '



Quel message pour l'information de sécurité '
On doit rappeler que la première mission du président de la République est celle de mettre l'Algérie à l'abri des menaces, quelles que soient celles-ci et d'où qu'elles puissent venir. Ces menaces peuvent bien sûr revêtir une forme immatérielle.Ces temps-ci, il est trop souvent rappelé que l'Algérie est pratiquement le seul pays dans la région à avoir relativement pu ou su maintenir sa cohésion nationale, et donc sa sécurité nationale. Le «donc» dans cette phrase est bien à sa place. La cohésion est un préalable pour la sécurité nationale. Les «patrons» étrangers des services de renseignement se sont intéressés à la fois à la stratégie mise en ?uvre par les mouvements terroristes et bien sûr à la stratégie globale des forces de sécurité algériennes. Le renseignement est au c?ur de toute stratégie de lutte, car dans le cas contraire, les armées avancent «aveuglées».Quand on dit renseignement, fatalement celui-ci est composé de l'information et de son traitement. De la communication également. De la façon dont les médias annoncent les informations. Il s'en déduira une question sur le monopole de l'information de sécurité. On verra ça tout à l'heure. Alors, intéressons-nous à ce qui est arrivé dans le faux barrage situé dans la wilaya de Aïn Defla. Trois personnes ont été tuées. Egorgées même. Quand des médias donnent l'information et précisent qu'il s'agit de militaires et du chauffeur qui est civil. Quel message véhicule cette information bien précise ' Le terrorisme ne cible que les forces de sécurité, alors que le chauffeur civil est une «victime collatérale» ' Une autre hypothèse.Le terrorisme a changé de stratégie pour ne cibler que les forces de sécurité et les civils qui les accompagnent ou qui «travaillent» avec elles ' Durant la décennie tragique, il y a eu des exemples semblables. Citons-en quelques-uns. «La fille a été égorgée car sa maman travaille comme femme de ménage dans une brigade de gendarmerie.» L'enseignant de Beni Yenni abattu dans sa classe n'a pas eu le temps d'utiliser sa mat 49. Idem pour le boulanger, pour le laitier...Le jeune assassiné vient d'obtenir la quille... à la une d'un journal, Ali Benhadj encore pas libéré «L'armée du FIS viendra me libérer». Bien sûr, nous sommes totalement profanes en la matière et presque chaque journal annonce l'information comme il la perçoit.


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