La réalité économique suggérerait, selon certains spécialistes, que c'est le taux de change pratiqué sur le marché noir qui reflète le mieux la valeur actuelle de la monnaie nationale.
«Le dinar ne tient que grâce à la rente pétrolière et non à la valeur du travail. Si demain le cours du pétrole s'écroule, le dinar flotterait à 300%». Les réserves de change du pays qui font miroiter la réalité d'un pays riche ne servent en fait que «de garantie de consolidation du dinar», souligne l'économiste Abderrahmane Mebtoul. Les subventions publiques compressant l'inflation, pour les produits non subventionnés, «le dérapage rampant du dinar entraîne un gonflement des prix intérieur qui pénalisent le consommateur ainsi que les entreprises».
Car faut-il le rappeler, l'Algérie importe en euro et vend en dollar. En plus d'assister à un glissement du dinar face à l'euro sur le marché noir, les autorités monétaires, selon M. Mebtoul, semblent s'accommoder d'un dérapage du dinar par rapport au dollar, alors même que ce dernier se déprécie face l'euro. L'objectif serait de maquiller quelque peu la réalité des chiffres. En effet, les recettes d'hydrocarbures étant libellées en dollar, plus on dérape le dinar plus leur monnaie nationale est importante. Cela permet de «voiler l'importance du déficit budgétaire et de gonfler artificiellement le fonds de régulation qui est lui en dinar».
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Posté Le : 31/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Safia Berkouk
Source : www.elwatan.com