Algérie

Quel impact sur l'Algérie'


Quel impact sur l'Algérie'
la Diminution des recettes des hydrocarbures, le devenir des réserves de change et les effets de l'inflation européenne affecteront l'Algérie.
Une nouvelle crise économique mondiale aiguë se profile à l'horizon. Cette alerte été lancée par un rapport sur les situations et perspectives de l'économie mondiale 2012, élaboré par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), les experts du Département onusien des affaires économiques et sociales (Deas) ainsi que par cinq commissions régionales des Nations unies. Actuellement, pour eux, seuls, l'Europe et les Etats-Unis, avec respectivement 15.000 et plus de 17.000 milliards de dollars de PIB représentent plus de 45% du PIB mondial avec une population de 850 millions d'habitants, soit un peu moins de 1/10e de la population mondiale.
La sphère financière spéculative mondiale domine la sphère de l'économie réelle, la part des salaires en nette diminution, montrant que le travail et l'intelligence à la base de l'économie perdent leur place. Selon le rapport en question, les pays en développement qui se sont mieux remis de la crise seraient affectés à travers leurs relations commerciales et financières avec les pays développés.
L'Algérie sera indirectement impactée par cette crise qui pointe à l'horizon, selon plusieurs experts en économie. La diminution des recettes des hydrocarbures, le devenir des réserves de change et les effets de l'inflation européenne, sont, entre autres, les impacts de la crise sur l'économie algérienne. Cela est d'autant plus automatique que les cours de pétrole ne cessent d'enregistrer une tendance baissière.
«Le prix du baril a diminué de 20 dollars en l'espace de quelques mois, ces derniers temps», a affirmé hier, le professeur Abderrahmane Mebtoul. En 2012, les importations de biens et services vont atteindre 57 milliards de dollars, soulignant que «les importations couvrent 70-75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d'intégration ne dépasse pas 10-15%. 98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l'état brut et semi-brut, les exportations hors hydrocarbures fluctuant depuis plus de 20 années autour d'un montant dérisoire. Ces 2-3% sont constitués en majorité de produits semi finis issus, eux-mêmes, des hydrocarbures et déchets ferreux et non ferreux».
Ce qui est inquiétant, selon cet expert, c'est que «90% de nos réserves de change sont placés en bons du Trésor américain dont 50% en obligations européennes», estime-t-il. Il n'est pas écarté que «d'éventuels remous politiques pourront se solder par le gel de nos avoirs à l'étranger ou tout au plus, ils nous seront restitués à des taux d'intérêts nettement nuls», dit-il.
De plus, s'ils sont placés ailleurs qu'en Allemagne et la France, les deux pays qui pourront résister à la crise d'endettement, les réserves de changes placées à moyen et long termes, courreront un autre type de risque».
A côté de ce manque de visibilité et cohérence dans la gestion des réserves de change, il y a l'inflation européenne dopée par la crise des dettes souveraines qui frappe la zone euro, le principal fournisseur de l'Algérie. Si aucun changement n'est opéré en Algérie, le réveil sera brutal, sans doute plus intense de ce qu'on a connu durant les années 1990, selon de nombreux observateurs.
En fait, le scénario d'une nouvelle récession mondiale majeure «n'est plus une fiction lointaine», met en garde cette commission. En relevant que la crise financière de la zone euro est «la plus grave menace» pour l'économie mondiale. «Un échec des décideurs politiques, en particulier en Europe et aux Etats-Unis, à résoudre la crise de l'emploi et prévenir la crise de la dette souveraine et la fragilité du secteur bancaire et financier de se dégrader, représentent la plus grave menace pour l'économie mondiale», indique le rapport.
Les économies développées «se trouvent face à une spirale structurée autour de quatre faiblesses qui se renforcent mutuellement: la crise de la dette souveraine, la fragilité des secteurs bancaires, une demande globale faible (associée à un chômage élevé), et la paralysie politique causée par des antagonismes forts et des carences institutionnelles», note-t-il encore.
«Ces faiblesses sont toutes présentes, et l'aggravation de l'une d'entre elles pourrait déclencher un cercle vicieux menant à une tourmente financière et au ralentissement brutal de l'économie mondiale, ce qui affecterait sérieusement les pays émergents et en développement à travers le commerce et les marchés financiers», ajoute-t-il.


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