Algérie

Quel constat a fait le ministre '


Quel constat a fait le ministre '
On peut tout dire sur Dahou Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, mais on ne peut pas nier certaines choses.
D'abord c'est un authentique résistant qui a lutté de toute son âme, jusqu'à la libération du pays. Ensuite c'est, à n'en pas douter, l'homme qui a su débloquer en peu de temps plusieurs dossiers et lois qui étaient en hibernation, pour ne pas dire bloqués. Certaines de ses déclarations ont été jugées musclées parce que sans arrière-pensées politicardes. Dernière signe, c'est l'un des ministres qui travaille presque sans arrêt comme le souligne son calendrier souvent trop chargé. A partir de toutes ces reconnaissances ,il parait inconcevable que M. Ould Kablia puisse accepter les somnolences de certains élus qui pénalisent gravement la société. Encore plus grave, qui dilapident les deniers publics à leur guise et exposent la société à des troubles. Une partie de ces aspects négatifs a certainement été remarquée par le ministre lors de la visite qu'il vient d'effectuer à Constantine en compagnie du président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz. A Constantine, il a découvert une mairie, un siège de l'APW et des immeubles environnants dans une impressionnante propreté. Peinture fraîche, verdure dans les couloirs et même des palmiers auxquels il ne manquait que la deglet ennour. Se peut-il qu'il ne savait pas que ce panorama était dans un état lamentable quelques seulement avant son arrivée. Des déchets qui jonchaient plusieurs jours de suite les poubelles qui débordaient. L'obscurité meurtrière qui règne dans toutes les cités. Des routes et voies d'accès à la limite de l'impraticable et des chantiers ouverts dans les cités qui durent depuis plus d'une année. La situation ne cesse pas de se dégrader. C'est le même cadre trompeur que M. Ould Kablia a découvert dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli à propos de laquelle le wali, Nourredine Bedoui, a récemment lancé un véritable cri d'alarme, adressé au gouvernement. Evidemment sous le couvert de sa tutelle. La circulation routière étant bloquée, le ministre a certainement apprécié la largeur et la propreté des routes. Pourtant, cette nouvelle ville ressemble quelques fois à une immense poubelle. Elle est aussi souvent un guet-apens permanent pour beaucoup d'habitants. Certes, plusieurs mois après le refus de son prédécesseur d'introduire un projet de daïra pour cette immense agglomération, ce ministre a favorisé l'ouverture de plusieurs locaux de la police et vient d'accepter l'ouverture de quatre nouvelles délégations communales. Il reste beaucoup à faire et peu de temps à perdre. La délégation a aussi visité la ville d'El-Khroub et plus exactement le site historique du tombeau de Massinissa. On se rappelle qu'après sa restauration, il a été inauguré par le président de la République. Juste après, un douloureux abandon avait commencé. Par la faute d'une mésentente entre le ministère concerné et les autorités de la wilaya. Cette mésentente a beaucoup plu aux élus et responsables administratifs de la commune d'El-Khroub. Ils sont débarrassés de ce monument qui pourrait donc devenir un lieu de débauche, notamment en soirée car aucune ampoule n'est allumée. M. le ministre doit savoir que tout le paysage qu'il a découvert n'est qu'une' contrefaçon. Plus que tous les autres responsables, l'espoir repose en son patriotisme. Il serait de bon augure s'il signifie son désaccord vis-à-vis de ces habitudes qui font badigeonner des arbres, des trottoirs ou des murs exposés à la vue d'une délégation de passage.
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