Algérie

Quel bilan pour un foot qui réclame une prise en charge '



Les commentaires sportifs seraient-ils en train de se fragiliser ou alors c'est ce football qui est en train de se détériorer ' La question vaut bien sa médaille, mais sa réponse est shootée par ceux qui voient en ces infos qui coulent à flots, une attaque.Ils continuent à piétiner les règles du football sans foi ni loi. Le principe de la précaution n'effraie plus personne. Demain, le coup de sifflet final retentira sur l'ensemble des terrains. Chacun saura tirer son bilan. Mais il y aura des bilans sales, des bilans qui ne portent aucun caractère professionnel, qui puissent honorer leurs auteurs. Il y aura ceux qui diraient : «Non, nous avons été d'une correction exemplaire, ce sont eux qui ont tout voulu saper». Mais qui sont-ils ' Le silence qui agace reprendra sa place suivi par le regard qui est orienté vers quelques membres du BF.
Un fait qui reste le sujet des débats télévisés. Un consultant qui s'exprimait à ce sujet disait : «Qu'aucune preuve d'un changement concret n'a eu lieu, que des déclarations. La pratique est encore au niveau des quais... et jusqu'à maintenant, on ne connaît le professionnalisme que de nom. Il nous faudra attendre encore des années pour pouvoir faire les constats et bilans. L'implication dans le professionnalisme ne s'appuie pas, uniquement, sur le volet financier, les moyens humains et les infrastructures mais aussi par d'autres aspects, beaucoup plus importants». Ils ont déchiqueté ce football par leur magouille, jusqu'à faire impliquer des U15.
Une histoire, qui donne des frayeurs et même des frissons à toute âme sensible. Un certain vendredi le 2 mai 2018, se jouait le dernier match de championnat de la catégorie des U15 au stade Souidani-Boudjemaâ, entre l'ES Guelma et l'OSM El Taref. «Cette dernière occupait la première place au classement général, ex-aequo avec l'équipe d'Annaba, et pour être sacrée championne elle devait gagner avec un goal-average favorable. Les «vautours» en l'occurrence, les dirigeants des deux équipes, explique le correspondant du quotidien L'Expression, se sont entendus pour que les U15 de l'ESG donnent la victoire à l'OSMT, et avec les U17 que l'équipe de Taref en fasse de même avec celle de l'ESG», a-t-il expliqué à notre confrère, l'entraîneur des U15 de l'équipe guelmie, M. Islem Mekhalfa.
Comme le SG de cette équipe ne s'entendait pas avec cet entraîneur, il m'a délégué dans la semaine pour l'informer de cet accord, «chose que j'ai refusée catégoriquement car je suis avant tout, un éducateur», a ajouté Mekhalfa. «A la fin de la première période, mon équipe menait au score (2-0)». Mais voilà que le secrétaire ainsi que le trésorier du club lui ont fait des remontrances pour ne pas avoir joué le jeu de la triche, voire fausser leurs calculs. Plus grave encore, cette remontrance a eu lieu en présence des joueurs, lesquels, perturbés, se sont vus rejoints au score (2-2), a expliqué encore Mekhalfa. Un autre fait s'ajoute à cette tricherie, selon la réglementation qui régit les championnats des jeunes, c'est l'équipe locale qui assure la présence d'un médecin pour les deux antagonistes.
«On jouait la 58e, soit deux minutes avant la fin du match (les rencontres de cette catégorie durent 60 minutes, ndlr) et le score était toujours de 2-2, ce qui n'arrangeait pas les affaires de notre adversaire. Notre médecin, et avec la complicité du secrétaire et du trésorier, quitta la pelouse. L'entraîneur d'El Taref demanda, à ce moment-là, à son gardien de but de tomber.» L'arbitre demanda, donc, à ce que le médecin intervienne pour le soigner, et comme ce dernier avait quitté le stade, l'arbitre a décidé de mettre un terme à la rencontre, selon les règlements, et nous avons, de ce fait, perdu sur tapis vert (3-0)», révèle encore Mekhalfa, qui ne veut pas se taire, indiquant «être prêt à saisir les instances compétentes pour mettre un terme à tous ces agissements, n'étant pas prêt à reculer.»
Une réalité amère qui décore quelques dirigeants de notre football. Face à de pareilles magouilles, quel rôle jouera la FAF ' Quelles étaient les suites données par l'instance nationale du football à ce schéma, dessiné par des inconscients qui enseignent à des innocents tous types de combines ' Ce qui fait dire à un professionnel : «De quelle professionnalisme parlez-vous ' Qu'ils aillent d'abord régler ce qui cloche dans le football, dans les combines et les tractations douteuses, et puis revenez nous voir».
Le bimensuel de l'économie, le journal L'Echo n°72 du mois d'août de 2013 expliquait dans un dossier consacré au foot comment quelques clubs affaiblissent les autres clubs ' La méthode est simple, recruter les meilleurs joueurs du championnat et mettre ainsi toutes les chances leur côté pour être champion. Il est arrivé que des salaires faramineux ont été accordés aux joueurs dont certains se remplissent les poches sans fournir le moindre effort en contrepartie. Ils n'ont que quelques minutes de temps de jeu et pourtant ils sont royalement rémunérés. Il ne faut pas s'étonner alors de voir la masse salariale dépasser des millions de dinars...
Cette «chasse au talon» à coup de milliards n'est pas seulement l'apanage des clubs, qui s'assoient sur des mannes très conséquentes ; les clubs à faibles trésorerie sont aussi dans la contrainte de suivre le rythme imposé sous peine de se retrouver sans effectif et par ricochet, sont incapables de s'engager dans la compétition. «Cette contrainte, écrit notre cons?ur de Maria Benyamina, du journal L'Echo, a mis au pied du mur, certains clubs qui n'ont pas pu honorer leurs engagements envers leurs salariés. L'on dénombre (des centaines) de plaintes de joueurs déposées auprès de la Chambre de résolution des litiges pour des salaires impayés.
Outre ce volet, des cas scandaleux ont été vécus, à l'image de l'homologation du stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, dont les conséquences du choix du terrain ont largement fait le tour des pays en plus de la violence enregistrée sur le stade de Constantine. Il est possible aujourd'hui d'écrire des tomes sur notre football. Il faut croire que Zetchi réservera des surprises lors de la saison prochaine afin que toutes les combines disparaissent tout comme leurs auteurs. Voilà un souhait de toute une nation qui exige un football propre.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)