Algérie

Quel avenir pour les entreprises et pour nous également '



Quel avenir pour les entreprises et pour nous également '
Les entreprises publiques sont passées par plusieurs phases. Socialisme, puis plus rien, puis libéralisme, puis on ne sait plus quoi. Elles ont vécu tous les changements des prix du baril de pétrole et à chaque fois, l'avenir paraît incertain. Le leur et peut-être le nôtre. Elles devaient être privatisées puis certaines le furent et d'autres sont sauvées par l'absence de repreneurs couverte par l'alibi de leur caractère stratégique. Nombre de concepts utilisés par le pouvoir et le FLN des années du socialisme ont disparu. On ne parle plus des acquis, des bénéfices, du privé exploiteur, " des fourches caudines du FMI ", comme cela se faisait couramment durant la décennie 70. Les entreprises ne savent pas ce qu'elles vont devenir, le modèle économique à suivre étant encore incertain, ce qui les empêche de faire des projections. Quand bien même qu'il soit dit en haut lieu que les entreprises publiques bénéficieront pratiquement en priorité des plans de charge de l'Etat, ces entreprises craignent que de telles déclarations ou discours passent à la trappe leur concrétisation. Et les plans de charge des entreprises privées ' Tant que le cap soit maintenu sur le libéralisme, l'économie de marché et l'intégration à la mondialisation et à l'OMC, les entreprises publiques savent bien que leur privatisation n'est que différée. Les discours ont changé dans un contexte où, dit-on, les comportements sont restés figés. La mondialisation vient compliquer davantage les données compte tenu que bien des pays en développement savent qu'ils risquent de perdre même ce qui leur reste d'une industrie qui avait fait leur fierté durant les années de gloire du socialisme. Deux menaces pèseraient alors sur les entreprises. La mondialisation et la chute du prix du pétrole, et peut-être la chute du dinar qui suivrait plus tard. Quelles seraient les implications de l'entrée dans l'OMC ' Quand on retourne à ces dernières décennies, on y redécouvre tous les slogans des gouvernements successifs. Rappelons juste quelques-uns d'entre eux. (Le défi des réformes), (plus de marché, moins de budget), (aller de l'avant), (priorité à la sécurité, à l'intégrité et à l'environnement). Tout se passait comme s'il fallait plaire au présent alors que le futur rattrape inévitablement le passé, quand vient le moment où il faudrait comparer les attentes avec les résultats promis et annoncés avant même le début de la mise en ?uvre du budget du projet. N'aurait bien aimé que la prospérité déborde au-delà des frontières tout comme le promet la mondialisation, mais il n'y a que les problèmes des grandes puissances qui deviennent indivisibles, et pas la prospérité. Même quand il est soutenu que la sécurité est indivisible, les grandes puissances ne s'intéressent à la coopération internationale que dans la dimension qui possède des implications sur leurs intérêts. Cette mondialisation va créer inévitablement des inégalités entre pays et des inégalités au sein des pays. Tous les pays le savent, mais y a-t-il une alternative ' On dit que les richesses ne se partagent pas avec équité, alors que même pour les pays en développement, comme dans notre cas plus particulièrement, ce n'est pas la croissance qui est redistribuée, ni la richesse créée, mais la rente pétrolière.Pourquoi ne parle-t-on plus maintenant de budget de rigueur, de diminution du train de vie de l'Etat, terme de rationalisation des dépenses publiques. Même le concept de bonne gouvernance est utilisé dans les discours sans que réellement il donne lieu à des prises de décision explicitées et à un contrôle public et transparent. On ne parle plus de bénéfices à partager, ni des dividendes de la croissance, ni même de partage de prospérité à l'intérieur du pays, si prospérité existe. Pour ce qui concerne les relations internationales, on ne parle plus de prospérité partagée, surtout qu'avec l'inégalité de développement et plus particulièrement le nationalisme économique, la prospérité n'a pas de caractère transfrontalier, prise en otage à l'intérieur des frontières des pays développés.




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