Algérie

Quel avenir pour les élèves recalés à Sétif '



Les membres de la fédération estiment que les circonstances exceptionnelles que connaît le secteur de l'éducation nationale dans ce contexte de pandémie de Covid-19 motive leur démarche à demander la réintégration de leurs enfants à l'école.La Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Sétif a, dans un communiqué adressé à tous les établissements scolaires, notamment du secondaire, interpellé les chefs d'établissement et les professeurs afin de se pencher sur le dossier des élèves n'ayant pas refait l'année auparavant, afin de les réintégrer et de leur permettre de refaire l'année. Selon les rédacteurs du communiqué, la sollicitation de réintégrer les élèves recalés concerne surtout les lycéens nés en 2003, à savoir ceux qui ont le droit de refaire l'année, ceux n'ayant jamais refait l'année dans le cycle secondaire, ceux n'ayant jamais comparu devant le conseil de discipline de l'établissement, ceux n'ayant aucune absence non justifiée, ainsi que ceux dont les résultats scolaires du deuxième trimestre de l'année passée ont connu une amélioration par rapport au premier trimestre.
Les membres de la fédération ont indiqué que cette demande est motivée par les circonstances exceptionnelles qu'a connues le pays en général et le secteur de l'éducation nationale en particulier, dues essentiellement à la pandémie de Covid-19. Il est à noter que chaque année des centaines d'élèves n'ayant pas obtenu le baccalauréat se retrouvent dans la rue.
Les modalités, voire les critères pour permettre à un élève ou à un autre de refaire l'année sont interprétées de manière différente d'un établissement à l'autre, car les textes régissant la réintégration des élèves recalés prêtent à équivoque. "Les chefs d'établissement se cachent souvent derrière les conseils de classe qui, selon eux, sont souverains. Cependant, il est constaté qu'au niveau du même établissement les demandes de recours ne sont pas traitées de la même façon. Des disparités sont aussi constatées d'un lycée à l'autre", nous dira le parent d'un élève né en 2003 et qui n'a pas encore été réintégré.
De son côté, le président de Fédération des associations de parents d'élèves a indiqué à Liberté que l'opération de recensement des élèves recalés et non réintégrés est en cours à travers les daïras. "Nos délégués à travers les daïras préparent un dossier pour le présenter aux responsables de la direction de l'éducation afin de se pencher davantage sur ce dossier", nous a révélé le premier responsable de la fédération, qui considère que ce problème est un véritable casse-tête pour les parents d'élèves qui veulent une deuxième chance pour leurs enfants recalés et qui n'ont jamais refait l'année dans le cycle secondaire.
La surcharge des classes et le manque de places pédagogiques sont souvent le prétexte avancé par les proviseurs des lycées. De leur côté, les parents qui sont compréhensifs ne veulent une équité dans le traitement des dossiers déposés au niveau des établissements scolaires tout en priorisant les élèves recalés au niveau du même lycée.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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