Quel avenir pour le CHU' CONSTANTINE

Les accusations sont mutuelles et les victimes sont souvent les malades!
Des grèves incessantes, des patients qui se plaignent et un état des lieux qui ne cadre nullement avec un milieu médical, censé répondre à un minimum de normes universelles. Tel est le constat amer des hôpitaux et centres de santé à Constantine. Comment a-t-on atteint un tel degré de dégradation' Comment définir le système médical du pays' Et qui est responsable' Les accusations sont mutuelles et les victimes sont souvent les malades! Certains y verront leur santé se détériorer à cause du laxisme, la mauvaise gestion et les passe-droits comme en témoignent des sources très informées du contexte hospitalier. De visu, nous avons relevé un manque total, pour ne pas dire absence d'hygiène, au niveau du CHU de Constantine. Des patients attendent durant des heures pour être orientés finalement vers les centres privés, que dire du traitement réservé aux familles des malades! Des indiscrétions nous ont permis de savoir que l'IRM est fonctionnelle, cependant, on oblige les malades à aller l'effectuer ailleurs car celui du CHU est en panne, idem pour le scanner. Nos sources nous confient que c'est souvent le personnel paramédical qui applique ces décisions! Les mêmes sources portent à notre intention un autre problème relatif à l'eau utilisée par l'hôpital qui ne répond pas aux critères requis. Elle comporte 70% de calcaire d'où les pannes fréquentes de plusieurs appareils. Ce problème a pourtant été soumis aux instances concernées, en vain. Nos sources parlent de cinq appareils qui sont actuellement à l'arrêt pour faute de maintenance dont le SNS. L'autre difficulté relevée est relative aux pannes d'électricité. Des surtensions sont également à l'origine des interruptions systématiques du matériel médical. Le service de la maintenance fait de son mieux, confient encore nos sources, avec un minimum de matériel. Le plus grand outrage aux malades est certainement au niveau de la maternité du CHU. C'est carrément la catastrophe surtout que les patientes sont traitées comme des bêtes sauvages. On n'hésite pas à user de la force corporelle avec beaucoup d'ignorance et d'insultes, notamment au niveau de la salle d'accouchement. Le comble, affirment nos sources, les médicaments qui ne doivent être livrés qu'aux hôpitaux sont détournés pour être vendus à des privés ou des pharmacies. Qui ne se souvient du sérum volé en grande quantité pour être vendu à Batna' Ou encore de certains produits médicaux censés être disponibles uniquement dans les centres hospitaliers, mais que le patient, orienté par une tierce personne, est contraint de l'acheter au niveau de certaines pharmacies. C'est dans ce désordre que des médecins exercent leur métier. Pour eux, l'Etat, qui pourtant tente d'être en mesure pour résoudre ces problèmes est le seul responsable. Mais en définitive, personne n'assume sa part de responsabilité. Chacun prétend être la victime! Cependant, la seule cible c'est le malade qui demeure la proie entre deux parties.